Martin Bursik réélu sans surprise président du Parti des Verts
Martin Bursik, l'homme qui a réussi à faire entrer les Verts au Parlement tchèque, a été réélu à la tête du parti, avec 78% des voix des délégués présents lors du congrès qui s'est tenu ce week-end à Prague. Réélu pour deux ans, Martin Bursik, également ministre de l'Environnement, ne cachait pas sa satisfaction :
Autre motif de satisfaction pour lui : l'élection aux postes de vice-présidents de plusieurs de ses proches collaborateurs, dont Ondrej Liska, chargé des affaires étrangères. Ondrej Liska a remporté un duel serré face à un candidat farouchement opposé à l'installation d'une base de radar américaine sur le sol tchèque. Une potentielle base de radar qui fut d'ailleurs l'un des principaux sujets de débats lors de ce congrès. Des débats dont l'issue représente également une victoire pour Martin Bursik, les Verts n'ayant pas définitivement refusé son installation, comme le proposaient certains des membres du parti.
Ondrej Liska résume la position de la formation écologiste, qui, avec six députés et trois ministres dans la coalition gouvernementale, entend peser de tout son poids dans les futures négociations : « Notre objectif est de porter le débat au niveau européen et au niveau de l'OTAN », indique le nouveau vice-président du parti. Une ambition partagée par l'ambassadeur de la République tchèque auprès de l'OTAN. Selon Stefan Füle, en effet, une base anti-missile américaine ne peut être installée sur le territoire européen sans discussion préalable dans le cadre de l'Organisation du Traité Atlantique Nord.
La position des Verts sur ce sujet sensible semble confirmer que ce parti a son parcours propre, incomparable à celui de formations écologistes en Europe de l'Ouest. Certains sociaux-démocrates - opposés à la base américaine - ont laissé entendre que les Verts « viraient au bleu », la couleur du parti de droite libérale au pouvoir, mais pour certains commentateurs, comme Petruska Sustrova dans LN, le parti écologiste tchèque montre qu' « il ne se compose pas uniquement de gens d'extrême-gauche qui voient les Américains comme le diable en personne ».