Le chef du Parti des Verts tchèque tire les conséquences de la défaite électorale
Le chef du Parti des Verts tchèque Martin Bursík s’en va. Il renonce à sa fonction à la suite de la débâcle que son parti a essuyée aux élections européennes. Cette décision tombe au moment où les Verts préparent la campagne pour les législatives anticipées qui auront lieu en octobre prochain.
Aujourd’hui, le Parti des Verts paie les frais de ses ambitions politiques qui ont éclipsé les thèmes environnementalistes de son programme. Lors des élections au Parlement européen il n’a obtenu que 2 % des voix se faisant devancer par plusieurs autres petites formations. Et Martin Bursík se voit obliger de tirer les conséquences de cette débâcle:
«Je pense qu’un président de parti doit assumer la responsabilité des résultats de son parti. Je m’identifie avec cette campagne électorale et j’assume donc la responsabilité des résultats électoraux. Je ne fuis pas la politique, je ne fuis pas les responsabilités, mais le temps est venu pour que je cède la place et que je permette à quelqu’un d’autre de mener le parti aux élections législatives. »En ce moment il y a en République tchèque trois formations politiques écologistes – Le Parti des Verts, le Parti démocrate des Verts et le Mouvement des Verts. Bien qu’il soit évident qu’un tel éparpillement risque de marginaliser les environnementalistes sur la scène politique tchèque, le nouveau chef du Parti des Verts, Ondřej Liška, qui remplace Martin Bursík jusqu’au prochain congrès, ne semble pas s’en inquiéter. D’après lui, les autres formations écologistes ne menacent pas le rôle politique de son parti. Pour l’instant pas un seul geste de réconciliation, pas un signe de recherche d’un consensus. Il semble donc que la leçon des élections européennes n’ait pas été suffisante et que les écologistes tchèques aient besoin d’une débâcle encore plus cuisante, lors des prochaines législatives, pour réaliser que leur force ne réside que dans l’unité.