L'affaire du vice-premier ministre toujours au centre de l'attention
Jiri Cunek, le vice-premier ministre accusé de corruption nie tout en bloc et attendra la réaction du procureur à sa plainte contre cette accusation pour décider de son avenir avec les autres membres du gouvernement.
« Nous attendons que cette plainte soit réglée en une semaine et nous verrons ensuite. Je suis persuadé que le procureur respectera la loi et rendra une décision rapide et juste. »
Quoi qu'il en soit, l'affaire fait grand bruit dans les milieux officiels. Du côté gouvernemental, certaines voix commencent à demander la démission de Jiri Cunek, surtout au sein du Parti des Verts. Les chrétiens-démocrates sont des plus réservés. Le Premier ministre, président du Parti civique démocrate, Mirek Topolanek, est en vacances pour une semaine. Il y a quelques jours, il avait affirmé qu'il ne demanderait pas la démission de son vice-premier ministre. Du côté de l'opposition, la social-démocratie se montre plus orageuse. Son président, Jiri Paroubek, demande la démission immédiate de Jiri Cunek :
« Les politiciens sociaux-démocrates ont donné leur démission, sous mon gouvernement, lors de soupçons publiés par les médias seulement. Il ne s'agissait pas d'accusation directe de corruption comme dans le cas du vice-premier ministre. Si nous voulons vraiment faire partie de l'Europe de l'Ouest, cela comprend aussi la présomption de culpabilité et nous devons respecter cette manière de conduite. »Avant que ne tombe la décision du procureur, mais aussi de son supérieur, le Premier ministre, il semble que Jiri Cunek ait décidé, sur les conseils de son avocat, de s'enfermer dans le mutisme. Bien lui en prendra, peut-être, car les médias commencent à parler d'autres moyens financiers de provenance inexpliquée...