L'ODS ne veut plus négocier avec les sociaux-démocrates
Les négociations pour la formation d'un gouvernement de coalition formé du Parti civique démocrate (ODS), du parti social-démocrate (CSSD) et des chrétiens-démocrates (KDU-CSL) ont échoué. Vainqueur des élections législatives en juin dernier, l'ODS du Premier ministre, Mirek Topolanek, a annoncé, mercredi, mettre un terme aux discussions avec les sociaux-démocrates. Et rien n'indique que le pays puisse sortir de l'impasse politique dans laquelle il se trouve depuis désormais plus de six mois.
« Je dois dire que j'ai informé dans les moindres détails le conseil exécutif de l'avancement des négociations, tant pour le programme que pour le plan du prochain gouvernement. Et finalement, étant donné les conditions, le conseil exécutif a préféré ne pas poursuivre les négociations avec les sociaux-démocrates. Vous me demandez ce que cela veut dire et je vous réponds que l'on verra dans les jours prochains. »
Concrètement, les responsables régionaux n'ont pas accepté que l'impôt unique, qui était pourtant le point principal de la campagne préélectorale de l'ODS, principale formation de droite du pays, ne figure pas dans le programme de la coalition tripartite. En outre, le nombre de ministères qui auraient été dirigés par des sociaux-démocrates leur semblait trop important.
Mirek Topolanek envisage donc désormais de reprendre d'énièmes négociations pour la constitution d'un cabinet composée de membres de son parti, des chrétiens-démocrates et des Verts. Une coalition qui ne dispose toutefois que de la moitié très précisément des 200 sièges à la Chambre basse du Parlement. Pour obtenir la confiance des députés, l'ODS envisage donc le soutien de quelques membres de la social-démocratie. Certains d'entre eux, fatigués comme le reste de la population par la longueur des négociations, pourraient en effet déserter leur parti afin que le pays dispose enfin d'un gouvernement stable. Reste que Jiri Cunek, le président des chrétiens-démocrates fraîchement élu samedi dernier, a d'ores et déjà annoncé qu'il excluait toute participation à un gouvernement dont l'existence dépendrait du soutien de déserteurs d'autres partis. Bref, tout laisse à penser que la République tchèque ne possèdera pas de nouveau gouvernement stable et ayant obtenu la confiance de la majorité des députés avant la fin de l'année.