Quel regard sur le génocide arménien ?
L'adoption par les députés français de la proposition de loi rendant passible de prison la négation du génocide arménien n'est pas passée inaperçue dans les médias tchèques.
Dans le quotidien HN, nous pouvons lire : « Les qualités littéraires d'Orhan Pamuk ne se discutent pas, il aurait mérité des prix européens bien avant. La décision de la commission Nobel est donc, cette année, beaucoup plus politique que littéraire »... Et la position de Prague à l'égard du génocide arménien ? Une reconnaissance officielle de ce génocide n'y existe pas. Une initiative dans ce sens est tout de même menée avec persévérance par le sénateur Jaromir Stetina, ancien journaliste. C'est lui également qui avait convoqué, en avril dernier à Prague, à l'occasion du 90e anniversaire du génocide arménien, un séminaire consacré à cet événement tragique. Rappelons-nous les paroles de Mme Hilda Tchoboian, de France, présidente de la Fédération euro-arménienne, qui a voulu s'exprimer sur la spécificité du premier génocide que le XXe siècle ait connu.
« Les deux spécificités du génocide des Arméniens par rapport à d'autres génocides, c'est d'une part que c'était un génocide sanglant. C'est un génocide qui a du sang, qui est trempé dans le sang, c'est-à-dire qu'on a une aversion quand on lit, quand on voit les témoignages de ce génocide, on a une aversion physique. La deuxième caractéristique, c'est la négcation de ce génocide. La négation d'Etat, d'un Etat«.