Crise gouvernementale : la situation bientôt débloquée ?
Deux mois et demi après la tenue des élections législatives, la République tchèque ne dispose toujours pas de nouveau gouvernement. La situation de « pat », comme elle a été appelée, c'est à dire de blocage de la scène politique, pourrait toutefois déboucher sur une solution suite à l'élection, lundi, d'un nouveau président de la Chambre des députés.
Selon l'accord conclu entre les partis et le chef de l'Etat, l'ODS devrait former un gouvernement minoritaire au sein duquel figureraient également différentes personnalités n'appartenant à aucun bord politique et tolérées par la social-démocratie. La composition de ce cabinet est d'ailleurs un point sur lequel le premier ministre sortant Jiri Paroubek a d'ores et déjà prévenu qu'il porterait une attention toute particulière :
« Bien entendu, au-delà encore du programme du gouvernement, savoir qui siègera au sein de celui-ci est un élément très important pour nous. Au nom des électeurs de la social-démocratie, il y a, en effet, certains noms que nous ne pouvons pas accepter. »Si Mirek Topolanek, dont le projet initial de coalition tripartite composée de l'ODS, des chrétiens-démocrates et des Verts n'a pas abouti faute de majorité au Parlement, échouait de nouveau dans la composition d'un nouveau gouvernement, ce droit pourrait alors revenir à Jiri Paroubek, comme le président de la République lui en aurait fait la promesse. A l'inverse, si le cabinet de Mirek Topolanek obtenait la confiance du Parlement, c'est Jiri Paroubek qui deviendrait président de la Chambre des députés, mettant ainsi un terme à un invraisemblable jeu de chaises musicales.