Pas d’élections anticipées : prochain scrutin au printemps 2010

Jiří Paroubek, photo: CTK

Nouveau rebondissement ce mardi sur la scène politique tchèque : alors que le pays se dirigeait vers des élections anticipées dans les prochaines semaines, il semble désormais quasiment certain que les électeurs ne seront appelés aux urnes qu'au printemps prochain.

Explications un peu difficiles, les voies de la politique tchèque semblant, sinon impénétrables, en tout cas pénibles à suivre. Ces derniers mois, les politiciens tchèques ont eu fort à faire pour ne pas passer pour des guignols, après avoir quand même perdu la face au moment où le pays présidait l’UE pour la première fois de son histoire.

Malgré cela, le feuilleton praguois, près d’un semestre après la chute du gouvernement Topolánek, n’est pas terminé et la fin n’est pas pour demain. Si fin il y a, ce sera sûrement en mai ou en juin prochain seulement, après la volte-face ce mardi du Parti social-démocrate, qui a refusé de mettre préventivement terme à l’actuelle législature.

Jiří Paroubek,  photo: CTK
En conséquence, les députés iront jusqu’au bout de leur mandat et les élections législatives ne pourront être organisées qu’à la date prévue par la Constitution, dans neuf mois environ. On écoute le président du Parti social-démocrate, Jiri Paroubek :

« La décision sans précédent de la Cour constitutionnelle d’annuler la loi sur les éléctions anticipées a fait naître une incertitude juridique autour de la potentielle adoption d’une telle loi. On peut en conclure que la Chambre des députés ne peut être dissoute que selon les mécanismes prévus par la Constitution, comme par exemple trois motions de censure consécutives contre le gouvernement, ce qui en période de crises économique et politique est irresponsable, inconcevable, et d’une certaine manière également comique ».

Mirek Topolánek,  photo: CTK
Comique : le môt est lâché - on est pas loin de la farce, sauf qu’il y a un budget à adopter. C’est donc le gouvernement de Jan Fischer, qui ne devait être que provisoire, qui va devoir s’y coller et ce budget-là s’annonce particulièrement difficile à boucler.

Quant à l’ancien Premier ministre Mirek Topolánek, chef du Parti civique-démocrate, il a annoncé qu’il rendrait son mandat de député si la Chambre basse n’était pas dissoute. Quoi qu’il en soit, la campagne électorale, après des millions de couronnes investis, est interrompue par tous les partis. Interrompue, en tout cas officiellement – et provisoirement seulement.