Vaclav Klaus en Roumanie
Le président Vaclav Klaus poursuit sa visite en Roumanie. Alexis Rosenzweig l'accompagne.
« Suite de la visite officielle en Roumanie de Vaclav Klaus, qui a participé ce mardi matin au forum économique tchéco-roumain à la Chambre de commerce et d'industrie de Bucarest. Il était accompagné d'une délégation de chefs de grandes et moins grandes entreprises tchèques comme Skoda ou Tatra, par exemple, qui s'intéressent au marché roumain et à ses quelque 20 millions de consommateurs. Rendez-vous folklorique mais important, ensuite, avec une quinzaine de représentants de la communauté tchèque du Banat, venus spécialement de cette région du sud-ouest de la Roumanie, près de la frontière serbe. C'est là que vivent encore plus de 3 000 descendants d'émigrés venus de Bohême au XIXe siècle, dans six villages où sont préservées la langue et les coutumes du pays de leurs ancêtres. Les femmes ont d'ailleurs revêtu leurs costumes traditionnels avec dentelles et cuisinaient des gâteaux typiques, les fameux « kolac », pour accueillir en musique le président de la République à la réception organisée par l'Ambassade tchèque à Bucarest après sa rencontre avec le Premier ministre roumain. Malgré ces réjouissances, Vaclav Klaus a dû suivre les diverses tractations qui se déroulaient simultanément à Prague.
Pressé par les journalistes tchèques de réagir aux dernières évolutions dans les discussions pour la formation d'un nouveau gouvernement, il a confirmé qu'il voulait jouer un rôle actif dès son retour de Roumanie. Et, pour la première fois depuis les résultats des élections, pour la première fois en plus d'un mois, le chef de l'Etat a déclaré qu'il envisageait de rencontrer les leaders des cinq partis représentés au nouveau Parlement. Cela signifie qu'il entend rencontrer, aussi, le chef du parti communiste, Vojtech Filip, qui n'a été convié jusque-là à aucune négociation, en tout cas pas officiellement. Avant de rentrer vers Prague et les tracas de la politique intérieure, le président tchèque a été accueilli, mardi après-midi, par le préfet de la région de Constanza, une ville au bord de la Mer noire, où il devrait pouvoir se préparer calmement à une fin de semaine qui s'annonce difficile ».