Mathieu Amalric a assisté à la projection de son film-enquête à l'Institut français

Mathieu Amalric

C'est dans le cadre des rencontres de cinéastes français avec le public tchèque, proposés par l'Institut français et l'Agence du cinéma indépendant pour sa diffusion (ACID), que Mathieu Amalric et les frères Arnaud et Jean-Marie Larrieu présentent, cette semaine, leurs films à Prague. Une occasion donc de (re)découvrir « Le stade de Wimbledon », réalisé en 2001 par Mathieu Amalric, et « Un homme, un vrai », premier film des frères Larrieu dans lequel Mathieu Amalric tient le rôle principal.

'Le stade de Wimbledon'
« Le stade de Wimbledon », qui met en scène l'actrice Jeanne Balibar, la compagne de Mathieu Amalric, est une adaptation du roman italien de Daniele Del Giudice. Son héros fait plusieurs voyages à Trieste et à Londres, avec cet unique objectif : reconstituer l'image d'un écrivain qui n'a pas publié, de son vivant, un seul livre. Mardi soir, Mathieu Amalric a expliqué la genèse du film au public de l'Institut français :

« Ce film, nous l'avons tourné à Trieste. Avant la projection, je me suis rendu compte que Prague et Trieste ont fait parti du même empire. J'ai essayé d'imaginer tous ces militaires tchèques qui sont forcément allés dans cette ville qui est un mélange incroyable de langues, de cultures et de littératures...J'avais envie de faire un film, mais pas en France, pas chez moi, si possible dans plusieurs langues étrangères et de partir en petit groupe. On a fait ce film à sept. Ce livre, 'Le stade de Wimbledon', je l'ai trouvé au moment où j'écrivais un scénario avec plein d'action, je me noyais dans un scénario classique. Je ne savais plus très bien pourquoi je faisais du cinéma... J'ai fermé les yeux, j'ai pris un livre au hasard dans une bibliothèque et je me suis dit : je vais faire un film avec ça. Le roman était écrit pour un homme, mais je n'avais pas envie de jouer dedans. Un jour, Jeanne Balibar m'a dit : tu n'as qu'à en faire une fille et on partira ensemble ! Et tout a commencé par cette blague. »

Mathieu Amalric et les frères Larrieu, présents à l'Institut français ces mercredi et jeudi, ne sont pas les premiers « envoyés de l'ACID » à Prague : ils prennent le relais d'Eugène Green et de Mariana Otero. Pascal Deux, réalisateur et représentant de l'ACID, explique comment fonctionne cette agence, créée en 1992 :

« Le principe est simple, ce sont des cinéastes qui soutiennent le travail d'autres réalisateurs. Dans notre esprit, soutenir, ce n'est pas seulement aimer, il y a plusieurs films que l'on voit dans l'année et qui nous plaisent. Soutenir, ça veut dire qu'on est suffisamment amoureux du film pour s'investir. Cet investissement peut avoir des formes différentes : en général, le cinéaste écrit un texte sur le film en question et l'accompagne ensuite en régions. C'est la mission première de l'ACID : promouvoir le cinéma d'auteur dans toute la France, même dans des villages reculés. Ce même travail est effectué à l'international et concerne aussi bien les films français que la production étrangère. Il nous arrive souvent de soutenir des films d'Europe centrale et orientale, d'Amérique du Sud, de partout. »

Auteur: Magdalena Segertová
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