Le réseau français N + I s'ouvre aux pays de l'Europe centrale
Aller étudier dans une grande école d'ingénieurs en France ? Les possibilités semblent d'ores et déjà s'ouvrir également pour les jeunes Tchèques... M. Jean-Pierre Trottignon qui dirige le Réseau « N + I » qui développe ses partenariats avec les meilleures universités du monde, est venu présenter son programme à Prague et établir des liens et des contacts pertinents avec des partenaires tchèques. Sa vocation est désormais, effectivement, d'entamer une collaboration avec les pays de l'Europe centrale. M. Trottignon a fourni quelques explications à Alena Gebertova.
« Nous avons pour nécessité de former des ingénieurs à vocation internationale qui répondent aux besoins des entreprises. Aujourd'hui, des entreprises, que ça soit des entreprises françaises ou des entreprises tchèques, ont besoin de recruter des ingénieurs qui ont cette double formation, cette double culture et qui sont préparés à travailler dans un environnement pluriculturel. Donc, il s'agit de répondre aux besoins des entreprises européennes, parce que ce marché s'internationalise... »
Les projets de coopération avec la Tchéquie se concrétisent-ils d'ores et déjà ?
« Il y a déjà beaucoup de coopération, à travers le programme Erasmus. Il s'agit d'accords de coopération non diplômant. Dans le Réseau N + I nous sommes en train de faire la promotion des accords de coopération diplômant. Et c'est un peu plus long à mettre en place... La formation d'ingénieurs inclut aussi des stages dans les entreprises. C'est obligatoire pour obtenir le titre d'ingénieur. Il s'agit donc d'un cursus diplômant avec cette dimension professionnelle, soit un stage dans des entreprises. »
Réfléchit-on en termes d'échanges ?...
« Je dirais que c'est à la base de nos accords. Nous souhaitons envoyer les étudiants français, car nous avons la même nécessité d'avoir des ingénieurs à vocation internationale, des gens qui ont de l'expérience et qui sont capables d'aller dans un pays étranger, de découvrir la culture, les traditions, l'environnement. Les entreprises tchèques pourraient aussi accueillir des étudiants français. C'est un accord de réciprocité que nous cherchons. «
Quels sont les critères pour un étudiant tchèque qui veut aller étudier en France ?
« Je le dirai d'une manière très simple : ce sont des critères d'excellence, il faut donc avoir de bons résultats, une bonne formation scientifique et technique pour profiter à plein de l'échange. C'est basique, ce n'est pas très original. Ce qui est plus important pour nous, c'est d'identifier les étudiants qui ont une forte motivation pour devenir des ingénieurs internationaux. C'est-à-dire les gens ouverts d'esprit, des gens qui sont curieux, des gens qui sont autonomes d'esprit qui deviendront des managers, des leaders internationaux ».