Prague vue par des étudiants étrangers : « Une nouvelle famille avec le Rugby club Praga Praha »
A l’occasion de la rentrée universitaire, RPI vous propose une mini-série d’entretiens réalisés avec des étudiants étrangers venus dans la capitale tchèque pour un semestre ou davantage.
« Je m’appelle Reda, j’ai 24 ans et je viens de Paris. Je suis en école d’ingénieur et je fais mon Erasmus à Prague, à la faculté de biomédicale, mais je suis spécialisé en biomécanique. »
Depuis combien de temps es-tu arrivé à Prague et pourquoi avoir choisi la République tchèque pour ton échange ?
« Cela fait seulement depuis deux semaines que je suis arrivé à Prague. J’ai choisi cette destination pour plusieurs raisons : c’est au centre de l’Europe, donc cela peut me permettre de faire pas mal de voyages dans beaucoup de villes connues, comme Munich, Leipzig, Dresde, Vienne, Bratislava, etc. C’est aussi peu cher, comparé aux prix que l’on retrouve en France, et la vie étudiante est très importante. La faculté m’intéressait beaucoup et était plutôt bien classée. Donc ce n’était que des points positifs pour moi. »
Quelles ont été tes premières impressions lors de ton arrivée à Prague ?
« Au début j’étais un peu perturbé, parce que cela ne ressemblait absolument pas à ce que j’attendais. Mais au fur et à mesure du temps, je me suis rendu compte qu’il y avait vraiment pas mal de personnes qui étaient dans la même situation que moi, et qui étaient un peu impressionnées par la ville.
C’est vraiment enrichissant en fait, de construire son expérience avec d’autres personnes. Cette ville permet vraiment de se construire en tant que personne, et en même temps en tant que groupe. Parce que cela peut sembler bête comme ça, mais c’est vraiment important. Tu abandonnes quand même tout ce qu’il y a derrière toi, pour construire ta propre vie, et je trouve cela très intéressant. »
Comment est-ce que tu as perçu l’accueil des Tchèques ? Et est-ce que tu as des rapports avec des Tchèques ou c’est assez superficiel ?
« Alors pour le coup, contrairement à ce que l’on pourrait dire, tout le monde trouve les Tchèques assez froids, mais en tant que Parisien, je les trouve plutôt ouverts comparés aux personnes que je côtoie au quotidien... Je les trouve plutôt souriants et pour moi c’est déjà un très bon début.
Je vis avec une franco-tchèque, je trouve cela très intéressant de ne pas fréquenter que des Français, et de côtoyer justement des locaux. Parce que c’est eux qui vont t’apprendre quels endroits fréquenter, ce qu’il faut faire et ne pas justement rester qu’avec des Erasmus. »
Est-ce que tu pourrais nous donner ton endroit préféré ?
« Pour moi c’est un peu particulier, mais je dirais le Rugby club Praga Praha (dans le 9e arrondissement), parce que ce sont des gens avec le cœur ouvert qui ont accepté de m’accueillir. Je leur ai juste envoyé un mail une fois en anglais, ils m’ont répondu en français, avec en me disant ‘on aimerait bien t’avoir’, et à partir du moment où j’ai commencé à m’entrainer avec eux, ils m’ont accueilli vraiment comme si cela faisait dix ans que je faisais partie des leurs.
Je ne sais pas si c’est des valeurs rugby ou juste des valeurs des Tchèques, mais c’était vraiment très agréable de trouver la famille que je n’avais plus en France, et que j’ai vraiment retrouvée en Tchéquie ; et qu’à mon avis je ne lâcherai jamais. »
Est-ce que tu peux nous donner ton mot tchèque préféré ?
« Honnêtement, le tchèque je ne l'utilise pas, mais je pense que dire ‘bonjour’ c’est vraiment le plus utile. Dire ‘dobrý den‘ à n’importe qui à partir du moment où tu fais l’effort juste de blablater deux mots en tchèque, cela fait deux mots, mais c’est le principal à partir du moment où tu fais l’effort de vouloir parler en tchèque avec eux. Même si c’est juste pour dire ‚‘dobrý den‘, juste dire ’merci‘ ou ce genre de choses, ils sont toujours hyper réceptifs parce qu’ils se disent que quelqu’un s’ouvre à eux et ils ont la volonté de faire l’effort de parler avec eux. Là dessus, il n’y a rien à dire comparé à des Français. »
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