Les Présidents polonais et tchèque demandent la révision de la Constitution européenne
La visite du Président polonais Lech Kaczynski à Prague a donné à son homologue tchèque Vaclav Klaus l'occasion de revenir sur le problème de la Constitution européenne.
Vaclav Klaus a trouvé en Lech Kazcynski un allié de taille. La proximité des vues des deux chefs d'Etat est évidente. Ils partagent notamment leur attitude critique vis-à-vis de la forme actuelle de l'intégration européenne. Les deux hommes d'Etat estiment que le projet de Traité constitutionnel pour l'Europe menace la souveraineté de leur pays et soulignent qu'après son rejet dans les référendums aux Pays-Bas et en France on devrait le remplacer par un autre document. Vaclav Klaus: "Je crois que nous pourrions imaginer la création d'un autre document qui définirait l'avenir de notre continent d'une façon beaucoup plus réfléchie et rationnelle. "
Le Président polonais, lui aussi, a insisté sur la nécessité d'adopter un nouveau traité européen: "Evidemment il faut travailler sur un document qui mettrait de l'ordre dans la collaboration des pays qui sont aujourd'hui 25, qui seront plus tard 27 et à l'avenir encore plus nombreux. Un document de ce genre devrait exister. Il faut donc travailler sur un nouveau traité."
Malgré ces propos critiques, les deux hommes se sont défendus contre les accusations d'euro-scepticisme. Vaclav Klaus s'est qualifié d'euro-realiste luttant contre les « euro-naïfs » et Lech Kaczynski a déclaré que l'adhésion de la Pologne à l'Union européenne avait été un grand succès.
Le président polonais, qui met l'accent sur les valeurs nationales, catholiques et familiales, a appuyé également le veto que Vaclav Klaus, avait opposé, la semaine dernière, à la loi sur le partenariat enregistré des personnes du même sexe. A son avis, dans la Diète polonaise actuelle une telle loi n'aurait aucune chance de passer. Au cas où un tel danger existerait quand même, Lech Kaczynski a indiqué qu'il aurait recours, lui aussi, à son droit de veto.