Foot - Mondial 2006 : cette fois, ils y sont !

Pavel Nedved et Vladimir Smicer, photo: CTK
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La République tchèque s'est qualifiée pour la Coupe du monde de football 2006 en Allemagne en battant la Norvège (1-0), mercredi, à Prague, en match retour de barrage, confirmant ainsi sa victoire acquise sur le même score quatre jours plus tôt à Oslo. Après trois échecs consécutifs tous plus douloureux les uns que les autres, la République tchèque participera donc à la phase finale pour la première fois depuis la partition de la Tchécoslovaquie en 1993. Que du bonheur pour une génération dorée de joueurs, qui à l'image de son leader retrouvé Pavel Nedved, n'entend pas faire de la figuration en juin prochain...

Un but de Tomas Rosicky d'une reprise foudroyante en demi-volée peu après la demi-heure de jeu et trois parades de grande classe de Petr Cech ont suffi aux partenaires de Pavel Nedved, qui avait retrouvé son brassard de capitaine, pour empocher une victoire sur le plus petit des écarts contre une formation scandinave solide et coriace jusqu'au bout mais sans imagination dans la construction. Mais pour une fois, peu importe la manière ! Car seize ans après le quart de finale perdu par la Tchécoslovaquie contre la RFA à Milan en 1990, les Tchèques vont enfin de nouveau participer à une phase finale de Coupe du monde. Et cette perspective ô combien excitante suffit aujourd'hui amplement à la joie de tout un pays.

Karel Bruckner,  photo: CTK
Toutefois, avant de savourer jusque tard dans la nuit, les joueurs de Karel Bruckner et leurs supporters ont souffert. Il était sans doute écrit que ce billet pour l'Allemagne se devait d'être acquis dans la douleur. Les laborieux matches de qualification qui avaient précédé ce barrage, la nature de l'adversaire ou encore le retour médiatisé de Pavel Nedved : tout le laissait augurer. Dès la deuxième minute de jeu, sur le premier corner, il s'en tint d'ailleurs du petit miracle que les Norvégiens n'ouvrent pas la marque. Finalement, les Tchèques, auteurs de deux matches parfaitement maitrisés tactiquement sur le plan défensif et supérieurs techniquement aux vikings, ont justifié leur étiquette de favoris et prouvé, une fois de plus, que leur troisième place au classement de la FIFA n'avait rien d'usurpée.

Impérial dans son but et grand artisan du succès de la sélection, Petr Cech estimait que d'avoir préservé sa cage inviolée avait été un élément décisif de l'affrontement :

« Ce fut très difficile, mais c'était très important. Nous savions qu'il ne fallait pas encaisser. En première mi-temps, les Norvégiens ont notamment eu une occasion très dangereuse avec un peu de réussite puisque leur tir a été dévié deux fois, d'abord par Vladimir Smicer puis par David Rozehnal. S'ils avaient marqué, cela aurait pu changer pas mal de choses. Pour moi, ce n'était donc pas évident d'intervenir, mais je suis bien entendu content d'avoir fait mon travail et d'avoir aidé l'équipe. »

Tomas Rosicky,  photo: CTK
Quant à Tomas Rosicky, l'autre héros de la rencontre pour avoir libéré ses partenaires, il retenait avant tout la vague d'émotion qui a envahi le stade au coup de sifflet final :

« C'est certainement le but le plus important de ma carrière car il a décidé du sort de la rencontre. C'est beau ! Sinon, j'ai joué sous infiltration et il a fallu que l'entraîneur me remplace en seconde mi-temps, je ne pouvais plus continuer, la douleur était trop forte. Je ne sais pas si cette qualification est le sommet de ma carrière. Ce qui est certain, c'est que la participation à la Coupe du monde est un événement pour le football tchèque et que c'est quelque chose d'inoubliable d'y parvenir devant son public. Je pense que nous n'avons pas fait plasisir qu'à nous-mêmes, mais aussi à beaucoup de monde dans ce pays. »