6,5 milliards de couronnes... Telle est la somme que le ministère de l'Education nationale veut débloquer du budget de l'Etat jusqu'en 2008, afin d'améliorer l'enseignement des langues étrangères dans le pays. Ce dernier devrait débuter à la maternelle, avec des bases de l'anglais, mais le ministère propose également une mise en place d'un site web qui permettrait aux citoyens de tous les âges de se perfectionner dans telle ou telle langue. Au total, le nombre de cours de langues étrangères dans les écoles devrait augmenter de neuf heures par semaine. Ce plan d'action national, que le ministère soumet au gouvernement, favorise également l'enseignement de l'allemand, du français, de l'espagnol ou de l'italien. La ministre tchèque de l'Education, Petra Buzkova, s'est expliqué à ce propos à Radio Prague :
Petra Buzkova
« Il serait faux de penser que notre ministère impose un enseignement obligatoire de l'anglais. Evidemment, notre plan d'action national pour l'enseignement des langues étrangères met un accent particulier sur l'anglais, mais, je le répète, personne n'en fait une langue obligatoire. Nous voulons que les enfants puissent justement choisir parmi les langues européennes les plus importantes et donc opter soit pour l'anglais, l'allemand ou le français. Personnellement, je crois que l'apprentissage du français est très important pour les Tchèques, vu que la qualité des liens économiques, commerciaux et autres entre nos deux pays. Bien que l'anglais soit devenu une sorte d'espéranto européen, quand je participe à des rencontres au sein de l'UE, je m'aperçois que la communication en français est très fréquente. Moi-même, j'ai appris le français, mais je dois avouer que je suis incapable de le parler... C'est une langue difficile, mais belle. Je me dis toujours que pouvoir lire certaines oeuvres d'écrivains français dans le texte doit être impressionnant... »