La loi sur la pénalisation des chauffeurs revue et corrigée par le Sénat

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Tout le monde est d'accord. La situation sur les routes tchèques est intenable parce que les chauffeurs manquent de discipline et les infractions au code de la route sont un phénomène courant. Depuis quelques temps, les députés cherchent à améliorer cette situation par un système à points. Selon leur projet, le conducteur qui accumulerait plus de 12 points de pénalités perdrait son permis. A l'issue d'un long débat, le projet de loi qui, selon le ministre des Transports, Milan Simonovsky, pourrait réduire de moitié le nombre de morts sur les routes, a été adopté à la chambre de députés. Néanmoins, c'est au Sénat, la Chambre haute du Parlement, qu'il s'est heurté à des critiques sévères. Ce mercredi, les sénateurs ont renvoyé la loi à la Chambre des députés avec une série de projet de modifications qui, selon les critiques de ces changements, adoucissent trop la loi et risquent de la rendre inefficace.

Les sénateurs ont augmenté le nombre de point de pénalité de 12 à 18, ont repoussé l'entrée en vigueur de la nouvelle à janvier 2007 et ont supprimé l'interdiction de doubler sur les autoroutes pour les camions. La sénatrice Sona Paukertova explique pourquoi : "On a supprimé l'interdiction de doubler pour les camions sur l'autoroute mais nous avons également fixé la vitesse minimum sur l'autoroute à 80 km. Je pense donc que cela ne posera pas de grands problèmes parce que il n'y aura plus sur les autoroutes de camions Avia qui n'arrivent pas à dépasser la vitesse de 60 km/l'heure."

Sona Paukertova et Milan Simonovsky,  photo: CTK
Les modifications de la loi ont été appuyées notamment par les sénateurs du Parti civique démocrate, principale formation de l'opposition tchèque, qui est fortement représenté au Sénat. Ils reprochaient aux députés d'avoir rédigé une loi bâclée et ont décidé de l'améliorer. Ils avouaient aussi que le projet initial leur semblait trop sévère.

Pour le ministre des Transports, Milan Simonovsky, c'était cependant un compromis qui n'était pas parfait, certes, mais qui était acceptable pour la majorité des députés et susceptible d'améliorer la discipline sur les routes. Aujourd'hui il ne cache pas sa déception: "Il sera très difficile pour moi et pour la Chambre des députés d'accepter certains projets de modifications de la loi. Surtout le projet de repousser l'entrée en vigueur de la loi au début de 2007 est incompréhensible pour moi. C'est lié probablement déjà avec une certaine stratégie électorale et c'est dommage parce que nous avons besoin de la nouvelle loi dès maintenant."