Les nouveaux défis pour l'Eglise catholique

Une réunion de première importance... C'est en ces termes que ses participants eux-mêmes ainsi que les médias qualifient la deuxième réunion de la session plénière de l'Eglise catholique qui s'est terminée, dimanche, à Velehrad, en Moravie du Sud. Elle a été convoquée en vue de redéfinir la place et le rôle de l'Eglise catholique dans la société d'aujourd'hui. Le tout dans un pays qui, selon les données statistiques, compte un nombre considérable de non croyants et où les sympathies pour l'Eglise catholique sont généralement assez faibles.

Une situation qui est foncièrement différente de celle qui existait au lendemain de la chute du régime communiste où sa cote a été, pour des raisons multiples, élevée. Le cardinal Miloslav Vlk estime qu'une part de responsabilité de cet état de choses incombe au « rôle passif des croyants ». Or, le document intitulé « La vie et la mission des chrétiens dans l'Eglise et dans le monde » et issu des travaux de la session, appelle les chrétiens à un plus grand engagement, à une plus grande responsabilité vis-à-vis du polis. Et aussi à une plus grande ouverture au monde et aux gens qui n'appartiennent pas à l'Eglise. « Nous ne devons pas demeurer dans un ghetto. Notre ambition est de créer et d'apporter des valeurs. Nous voulons proposer, au lieu d'imposer », déclare le cardinal Vlk, qui soutient dans le même temps une plus grande participation des chrétiens à la vie politique.