L'armée tchèque commandera 1600 soldats de la KFOR au Kosovo
Pour la première fois depuis son entrée dans l'OTAN, en 1999, l'armée tchèque se voit charger d'une tâche d'importance majeure : elle prendra le commandement de 1600 soldats suédois, finlandais, irlandais, slovaques et lettons.
Le contingent international de la KFOR qu'ils forment, contrôle un quart du territoire du Kosovo, toujours agité par des émeutes éthniques. Selon le colonnel Ales Vodehnal, chef de la mission qui se prépare, avec l'aide des Américains, à la tâche la plus exigeante de sa vie, Bruxelles était très intéressé à ce que ce soient les Tchèques qui prennent le commandement au Kosovo, mais il a fallu prouver qu'ils le méritaient : non seulement par les capacités linquistiques, l'équipement technique des états-majors, mais surtout par la capacité d'intervenir rapidement et efficacement, en cas de conflit. Une confiance dont ne jouit aucun des nouveaux pays, à l'exception de la Pologne, affirme Radek Khol, expert en matière de sécurité. Comme il rappelle, l'armée tchèque a fait preuve de ses qualités dans des missions en Afghanistan, en Irak, au Koweit et en Bosnie. L'opération au Kosovo est l'une des plus compliquées, car les conflits mettent en danger la vie des soldats. La difficulté extrême de la tâche confiée aux Tchèques réside justement dans le fait qu'ils décideront de la vie des soldats alliés ce qui est tout à fait nouveau pour eux. Jusqu'ici, ils étaient subordonnés à la direction britannique. La brigade internationale commandée par les Tchèques opérera au Kosovo de concert avec les contingents américain, français et italo-allemand.