Les Tchèques ont fumé moins pendant le confinement, mais payé leurs cigarettes plus cher
La consommation de cigarettes a connu une baisse notable de 60 millions d’unités au cours de l’année écoulée, selon la Radio tchèque qui se réfère aux données de l’agence Nielsen. La plus grosse baisse de la consommation s’avère avoir été pendant le confinement, en mars et en avril, alors que la République tchèque vivait sous le régime de l’état d’urgence.
Si la consommation de cigarettes a clairement baissé chez les Tchèques, fumer devient de plus en plus un luxe dans le pays. Le 1er mars est entrée en vigueur une nouvelle hausse du prix de paquet de cigarettes et d’autres produits du même genre. Dorénavant, les fumeurs doivent débourser 13 CZK de plus pour leur paquet.
Selon la Radio tchèque, il s’agit là de la plus forte hausse du prix des cigarettes en République tchèque. Pour cette raison, les fabricants de tabac s’attendent à une augmentation des ventes de cigarettes de contrebande et à un afflux de cigarettes moins onéreuses en provenance de l’étranger.
Au début de l’année, une cigarette sur dix consommée en Tchéquie provenait du marché noir. Un commerce illégal, qui beaucoup d’autres, s’est toutefois vu freiné par la pandémie.
Mais si le nombre de cigarettes introduites de manière illégale dans le pays a baissé pendant l’état d’urgence, pour des raisons évidentes, la production de ce tabac de contrebande s’est poursuivie. La réouverture des frontières a relancé le trafic de cigarettes quasi immédiatement.
Le ministère des Finances prévoit une hausse continue de 5% par an du prix des cigarettes et autres produits de tabac au cours des trois prochaines années.