En 1920, entre footballeurs belges et tchécoslovaques, une « drôle » de finale olympique
C’est un scandale parmi beaucoup d’autres de l’histoire du football. Mais un scandale unique en son genre. La seule finale d’une grande compétition engageant des sélections nationales qui n’est pas allée à son terme. C’était il y a 100 ans. Le 3 septembre 1920, à Anvers, alors qu’ils sont menés au score par la Belgique en finale du tournoi des Jeux olympiques, les joueurs tchécoslovaques, furieux contre l’arbitrage et un public hostile, décident de quitter le terrain. Ils n’y reviendront plus. La Tchécoslovaquie est aussitôt disqualifiée. Deux ans après la fin de la Grande Guerre, le nouvel Etat libre et démocratique se fait remarquer d’une manière inattendue.
Paul Dietschy est un historien français, spécialiste du sport et plus particulièrement du football :
« Un des observateurs, le journaliste français de renom Maurice Pefferkorn dit que jamais un match n’aura eu une dimension aussi politique. Donc, certainement, les joueurs tchécoslovaques sont conditionnés dès le début du match, car ils savent que leur seule issue en quelque sorte est de perdre. »
Philippe Dewitte, lui, est journaliste sportif belge. Il travaille à la rédaction du prestigieux quotidien francophone Le Soir :
« Après que les Tchèques ont arrêté le match (à la 39e minute de la première mi-temps), les supporters belges ont brûlé le drapeau tchécoslovaque, ce qui a causé un incident diplomatique et des tensions entre les deux Etats. Il faut en tenir compte aussi… »
Paul Dietschy : « Ils encaissent un penalty très vite pour une faute de main, donc, même si on n’a pas les images, ça commence mal. Puis ils encaissent un deuxième but et on peut imaginer qu’ils étaient assommés. Et lorsque leur défenseur Karel Steiner est expulsé pour avoir donné un coup de poing (un coup de pied selon d’autres versions, ndlr) dans le ventre d’un joueur belge – et il faut dire ici que le football à l’époque était un sport assez rude -, ils ont l’impression que l’arbitre leur en veut, que toutes les décisions sont contre eux et que ça ne sert à rien de continuer. Bon, ça arrange fort les Belges, hein, qui sont ravis de célébrer la victoire. La pelouse est envahie et c’est la liesse générale. »
Miloslav Jenšík est journaliste tchèque, mémoire vivante du football de son pays :
« La majorité des joueurs tchécoslovaques n’avaient encore jamais disputé de match de cette importance devant un public aussi nombreux, dans un tel stade et dans une ambiance dont ils n’avaient pas l’habitude. Il y avait des trompettes, des cloches, les gens criaient pour encourager leur équipe et aussi pour déstabiliser l’adversaire. C’était bien évidemment sans commune mesure avec les slogans que l’on entend aujourd’hui dans les stades, mais pour les joueurs tchécoslovaques, c’était quelque chose de totalement nouveau. Il est certain qu’ils n’ont pas su s’adapter au contexte et qu’ils étaient nerveux. »
Philippe Dewitte : « Les gens ont l’impression que c’était une époque un peu folklorique, que c’étaient les Jeux olympiques, oui, mais pas une coupe du monde, alors que c’étaient pourtant les vraies équipes nationales qui étaient alors alignées à la différence d’aujourd’hui. A l’époque, les journaux, et notamment L’Auto, qui était le principal quotidien sportif français durant l’entre-deux-guerres, ont pourtant bien titré que les Belges étaient champions du monde. Donc, oui, l’impact de cette victoire a été important. Mais 100 ans après, les gens sont moins emballés. »
Ainsi donc, dans une ambiance particulièrement chauviniste, la Belgique, chez elle, est sacrée championne olympique de football. Aujourd’hui encore, ce titre, au terme d’un tournoi qui peut être considéré comme l’ancêtre de la Coupe du monde, reste le seul de l’histoire des Diables rouges. Philippe Dewitte reconnaît que tout dans cette finale achevée prématurément sur le score de 2 à 0 et qui a fait couler tant d’encre dans les journaux de l’époque, n’a peut-être pas été très net :
« C’était une période un peu particulière. La Tchécoslovaquie était un nouveau pays et la Belgique n’était pas bien vieille non plus. Il y avait un sentiment nationaliste très fort des deux côtés, pas seulement pour des raisons sportives mais aussi politiques et culturelles. Après, la Belgique jouait à domicile et cela a pu l’avantager. Est-ce que cela a été vraiment le cas ici ? C’est toute la question… La Tchécoslovaquie avait fait une telle impression lors des matchs précédents qu’elle aurait pu gagner cette finale, mais peut-être ne l’a-t-elle pas abordée par le bon bout. Quant à savoir quelle aurait été son issue si ce match s’était joué en Tchécoslovaquie ou sur terrain neutre, on ne le saura jamais. »
Qu’importe un siècle plus tard. Depuis, la petite histoire s’est diluée dans la grande. En 1920, la Tchécoslovaquie est un nouvel Etat sur une carte de l’Europe redessinée par l’issue de la guerre. Au nom du principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, Tchèques et Slovaques se sont enfin affranchis du joug austro-hongrois. František Kolář est membre de la commission historique du Comité olympique tchèque, dont il est aussi l'ancien vice-président. Il explique qu’en l’absence de l’Allemagne, de l’Autriche et de la Hongrie, les grandes puissances d’Europe centrale, l’envoi d’une délégation à Anvers revêt bien plus qu’une importance symbolique aux yeux de Prague :
« La participation de la Tchécoslovaquie à ces Jeux est très importante. Edvard Beneš, qui est alors ministre des Affaires étrangères, en est parfaitement conscient. Il est d’ailleurs un des premiers politiques à saisir les enjeux du sport dans les relations internationales. Après l’Autriche-Hongrie, la Tchécoslovaquie a besoin de sortir de son cadre régional. Ces Jeux doivent servir de caisse de résonnance pour faire savoir au reste du monde qu’il existe en Europe centrale un nouvel Etat digne de respect. Plus tard, dans les années 1960 et 1970, l’Allemagne de l’Est et Cuba se serviront un peu de la même manière du sport comme moyen de reconnaissance. L’Etat tchécoslovaque a donc financé la participation d’une délégation à ces 7es JO. »
Paul Dietschy est professeur à l’université de Franche-Comté. Spécialisé dans le domaine du sport, il est l’auteur de différents ouvrages, et notamment Histoire du football et Le Sport et la Grande Guerre. Selon lui, l’organisation de ces Jeux à Anvers, ville meurtrie pendant la guerre, moins de trois mois après la signature du Traité de Trianon qui officialise la dislocation de la grande Hongrie de l’ancien empire austro-hongrois, se tient dans un nouvel ordre international :
« Le contexte est celui de l’après-guerre et celui-ci se manifeste de deux manières pour ce tournoi. D’un côté on assiste à la naissance de nouveaux Etats comme la Tchécoslovaquie, de l’autre un certain nombre de ressentiments nationalistes issus de la guerre, et notamment en Belgique qui a subi une occupation allemande particulièrement sévère. Quant au sport, ces Jeux marquent un retour à l’internationalisme avec en toile de fond la question de la participation des anciennes puissances centrales. La Tchécoslovaquie faisait partie de l’ancien Empire austro-hongrois, mais était bien évidemment considérée en dehors de ce champ-là. Et puis il y a aussi le fait que, pendant la guerre, le football a gagné en popularité. La Belgique a été représentée par son équipe militaire en Italie, en France ou encore au Royaume-Uni, et donc il existe une vraie passion pour un football qui devient un des vecteurs du nationalisme. »
Une vision des choses confirmée par tous les journalistes de l’époque présents au stade, mais aussi, cent ans plus tard, par Philippe Dewitte :
« L’engouement a été énorme. Normalement, le stade olympique possédait 35 000 places et la fédération a ensuite reconnu avoir vendu 42 000 billets. Mais au final, on estime la foule qui a assisté à ce match à 45 000 – 50 000 personnes. C’était de la folie pour un sport, le football, qui en Belgique était déjà le plus populaire en Belgique avec le cyclisme. »
En Belgique et, au moins tout autant, aussi en Tchécoslovaquie, comme le confirment František Kolář, puis Paul Dietschy :
« Le football au début des années 1920 est déjà extrêmement populaire en Tchécoslovaquie. Sa sélection et ses clubs comptent d’ailleurs parmi les meilleurs en Europe et donc au monde. C’est de cette époque que provient le surnom du Sparta Prague ‘Železná Sparta’ – le ‘Sparta de fer’. Il y avait déjà le Slavia, qui était un des plus grands clubs européens, mais le Sparta était alors encore plus fort. C’était même probablement le meilleur club en Europe. Et puis, un an plus tôt, à l’été 1919, la Tchécoslovaquie avait aussi remporté le tournoi de football des Jeux interalliés qui avaient été organisés à Paris au stade Pershing. »
« Si on pense à la diffusion du football avant 1914, l’Europe centrale en est déjà un point fort et les joueurs tchécoslovaques font incontestablement parmi de cette élite du football. La seule chose, c’est qu’ils ont été empêchés par les fédérations autrichienne et hongroise d’intégrer la FIFA, alors que la fédération de Bohême avait candidaté et avait même été admise en 1907 avant d’en être finalement exclue sur la demande des Autrichiens. Ces derniers ne voulaient pas qu’une nation de l’Empire autre que l’Autriche et la Hongrie soit représentée au sein des instances internationales. Cela témoigne néanmoins de la passion qui règne notamment à Prague pour le football avant même encore l’éclatement de la guerre. Il y a un vrai savoir-faire technique qui existe déjà. »
Ce savoir-faire n’empêche néanmoins pas la sélection tchécoslovaque de s’incliner en finale d’un tournoi qui faisait alors office de principale compétition internationale et auquel pour la première fois participe un pays africain, l’Egypte. Après avoir nettement battu la Yougoslavie (7-0), la Norvège (4-0) et la France (4-1) aux tours précédents, la Tchécoslovaquie aborde cette finale avec confiance, et fait même figure de favori selon Philippe Dewitte :
« A priori oui, parce que les deux équipes avaient remporté de larges victoires aux tours précédents, mais les Tchèques avaient été encore plus impressionnants que les Belges. Ceux-ci bénéficiaient de l’appui du public et avaient eux aussi leur mot à dire. Il y avait déjà de grands joueurs comme notamment Louis Van Hege qui était à l’époque la star de l’AC Milan et qui a été à plusieurs reprises sacré meilleur buteur du championnat d’Italie. Aujourd’hui encore d’ailleurs, il reste le dixième meilleur buteur de l’histoire du club. Donc, les Belges avaient aussi des arguments à faire valoir. »
Et aussi un arbitre anglais, John Lewis, qui est peut-être bien resté la figure la plus célèbre de cette finale hors du commun. Les Tchécoslovaques estiment que le premier but belge, inscrit sur penalty suite à une faute de main d’un de leurs défenseurs, aurait dû être refusé en raison d’une charge irrégulière sur leur gardien, et le deuxième pour une prétendue position de hors-jeu d’un attaquant belge. Et quand John Lewis expulse le défenseur Karel Steiner, dont la brutalité entraîne pourtant la sortie sur civière de sa victime belge, c’est à leurs yeux la goutte qui fait déborder le vase. Leur capitaine décide de quitter le terrain et d’abandonner la partie avant même le retour aux vestiaires… La délégation tchécoslovaque dépose une réclamation qui porte sur plusieurs points, mais aucun d'entre eux ne sera retenu, comme le précise l’ancien journaliste Miloslav Jenšík, encyclopédie vivante du football tchèque :
« Elle protestait d’abord contre l’arbitrage de M. Lewis après avoir déjà exprimé son mécontentement contre sa nomination pour la finale, contre les deux buts prétendument pas valables et contre le comportement des spectateurs. Ces trois parties de la protestation ont été immédiatement balayés d’un revers de manche. Elles ont été considérées comme sans fondement, et on ne peut pas ne pas reconnaître qu’elles l’étaient effectivement. »
L’historien František Kolář estime, lui, que les footballeurs tchécoslovaques se sont peut-être vus trop beaux :
« Je ne peux que spéculer, mais je pense que les joueurs tchécoslovaques n’ont pas su réprimer leur ego. Ils auraient pu attendre la mi-temps pour reprendre leurs esprits et éventuellement remonter au score en deuxième mi-temps, comme ils y étaient parvenus un an plus tôt contre la France en finale des Jeux interalliés à Paris. Au lieu de ça, ils ont commencé à jouer violemment et à laisser libre cours à leur colère. Je pense que le problème était vraiment l’interprétation des règles du jeu. Les joueurs tchécoslovaques n’étaient pas habitués au style de direction de l’arbitre anglais et ont eu le sentiment d’être défavorisés. Mais dans tous les cas, ils ont oublié de garder la tête froide. Même s’ils avaient perdu, ils auraient obtenu la médaille d’argent. Finalement, leur comportement leur a valu d’être disqualifiés du tournoi et durant de longues années cette disqualification a nui à la position du football et du sport tchécoslovaques sur la scène internationale. »
Alors, les Belges ont-ils été avantagés et les Tchécoslovaques avaient-ils raison de se plaindre d’un arbitrage biaisé ? Faute d’autres sources que les récits des témoins et des acteurs, impossible de répondre à cette question. Philippe Dewitte estime néanmoins qu’il est possible de se faire une idée du déroulement chaotique de cette finale :
« C’est forcément très difficile à dire, car il n’y a pas d’images, donc on ne peut pas être formel. Ce que l’on sait quand même, c’est que tous les journaux belges – bien évidemment – mais aussi français et hollandais ont dit que la victoire belge était méritée et que les Tchèques n’avaient pas eu raison de protester. D’un autre côté, les journaux tchèques, mais aussi allemands, ont pris parti pour l’équipe tchécoslovaque, d’où l’incertitude. Concernant l’arbitre, il faut quand même relever deux anomalies: d’abord qu’il avait arbitré la demi-finale de la Belgique deux jours plus tôt et ensuite qu’il était âgé de 65 ans et suivait le jeu de très loin. Cela donne matière à réflexion… Reste que selon les journaux belges et français, les deux buts étaient bien valables et le joueur tchèque expulsé avait donné un coup de pied dans le bas-ventre d’un adversaire belge. »
Miloslav Jenšík reconnaît lui aussi qu’avec le temps, même en République tchèque la perception de l’histoire a évolué :
« Le récit qui était fait, était que notre équipe était absolument innocente et qu’elle avait été victime du fanatisme du public belge et d’adversaires qui avaient abusé de l’atmosphère ambiante. Il faut souligner que certains membres de la délégation tchécoslovaque ne partageaient pas cette version des faits, mais l’idée qui a longtemps prévalu, y compris encore après la Deuxième Guerre mondiale, était que l’équipe avait été victime d’un complot. On peut penser que le public était très chauvin et peut-être les joueurs tchécoslovaques ne l’ont pas supporté. Mais quitter le terrain a été une grossière erreur. »
Une sortie de terrain dont s’amuse Paul Dietschy rien qu’à son évocation :
« Aujourd’hui ce serait invraisemblable. Mais il y a quand même eu quelques tentatives. Certains auditeurs se rappellent peut-être du match entre le Koweït et la France à la Coupe du monde 1982 au cours duquel le responsable koweïti avait tenté de faire sortir ses joueurs du terrain parce qu’il était mécontent d’un but accordé aux Français. Mais la décision des Tchécoslovaques reste quelque chose d’extraordinaire qui va d’ailleurs choquer les dirigeants de la fédération internationale qui songent à exclure la Tchécoslovaquie. Mais bon, on est dans l’après-guerre, la volonté est plutôt d’arranger les choses et cela ne se fera pas. »
Même le drapeau tchécoslovaque brûlé par le public belge après le match n’a pas entraîné de différend diplomatique majeur entre Prague et Bruxelles. Dans une période où la priorité pour tous en Europe est de se relever des immenses pertes de la guerre et d'entretenir un climat de paix, l’affaire sera vite oubliée, comme le confirme Miloslav Jenšík :
« Cela a été présenté comme une tentative d’outrage au drapeau tchécoslovaque. Mais il ne faut surtout pas omettre de souligner que le Royaume de Belgique a réagi de manière très diplomatique. Le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères se sont rendus ensemble à l’ambassade de Tchécoslovaquie pour présenter leurs excuses au nom de leur pays. L’affaire a donc été classée. »
Reste qu’il a ensuite fallu attendre près de sept ans pour que la Tchécoslovaquie et la Belgique s’affrontent de nouveau sur un terrain de football. La première fois à Liège, le 2 janvier 1927, puis une seconde, le 4 septembre, à Prague au stade Letná. Les capitaines des deux équipes se serrent la main sourire aux lèvres et dans un esprit cette fois plus fair-play, et lors des deux rencontres, ce sont les Tchécoslovaques qui s’imposent (3-2 et 4-0).
Dans les années 1920 et 1930, la Tchécoslovaquie, avec sa sélection comme avec ses deux grands clubs pragois Sparta et Slavia, font partie du gratin européen du football, comme en témoigne la présence en finale de la Coupe du monde 1934 à Rome. Une finale que la Tchécoslovaquie, pourtant meilleure que l’Italie, perdra de nouveau, cette fois bel et bien victime d’un arbitrage ouvertement partisan et au terme d'un match parmi les plus honteux de l'histoire de la compétition. Si le parallèle entre 1920 et 1934 est tentant, il n’a cependant pas lieu d’être selon František Kolář :
« En Italie, le contexte était complétement différent. En 1934, la Tchécoslovaquie est parvenue en finale un peu par erreur. Non pas que l’équipe n’en avait pas le niveau, mais la finale rêvée aurait dû opposer l’Italie fasciste à l’Allemagne nazie. La présence de la Tchécoslovaquie n’était pas très bien vue, surtout qu’elle a mené au score contre l’Italie. Il ne fait guère de doutes que l’arbitre a aidé les Italiens, qui ne pouvaient pas perdre devant Mussolini et leur public. Mais il y a eu d’autres matchs comme celui-là dans l’histoire du jeu quand les enjeux étaient autres que purement sportifs. »
Coauteur de la « Kronika českého fotbalu », un livre publié en 1997 qui retrace la riche histoire du football tchèque, Miloslav Jenšík a rédigé le chapitre relatif à cette fameuse finale de 1920 et c’est bien volontiers qu’il il nous en a lu un extrait qui, selon lui, clôt le débat :
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« Nous pouvons dire et écrire chez nous ce que nous voulons, la presse des autres pays participants a non seulement condamné catégoriquement le retrait de nos joueurs de la finale olympique, mais elle a en outre désigné ceux-ci comme les principaux fautifs. »
Des grandes finales, la Tchécoslovaquie, puis plus tard la République tchèque, en disputera d’autres : les finales de la Coupe du monde en 1934 et 1962, celles des tournois olympiques en 1964 (perdue contre la Hongrie) et 1980, et celle, enfin, du championnat d’Europe en 1996. Pour essentiellement des défaites, mais toujours en restant dignement sur le terrain jusqu’au coup de sifflet final de l’arbitre.