OTAN : L’armée tchèque prend la tête en Slovaquie d’un groupement tactique international
Départ ce lundi de plusieurs dizaines de soldats tchèques vers la Slovaquie, où ils auront la charge d’un groupement tactique international de l’OTAN.
Environ 250 parachutistes sont partis ce lundi de Chrudim, selon le commandant adjoint du 43e régiment aéroporté Ivo Zelinka :
« La mission dans le cadre des enhanced Vigilance activities a pour territoire l’ensemble de la Slovaquie. Nous aidons la Slovaquie à renforcer sa défense, de plusieurs façons et avec nos partenaires sur place, principalement l’armée américaine, l’armée allemande et l’armée slovène. Et bien sûr si la situation venait à empirer, il s’agirait à défendre le territoire slovaque à sa frontière orientale. »
La Slovaquie, qui a plusieurs dizaines de kilomètres de frontière commune avec l’Ukraine, vient également de recevoir des systèmes de défense anti-missiles Patriot. Les soldats tchèques emportent avec eux plusieurs types de matériel militaire, dont des véhicules légers Kajman Landrover.
Le noyau dur de la contribution tchèque sera composé de membres du 43e régiment aéroporté de Chrudim, de soldats du 73e bataillon de chars et de spécialistes de la guerre électronique et de drones. Le contingent tchèque devrait compter à l'avenir au moins 400 soldats pour cette mission limitée pour l'instant au mois de juin 2023.
En mars, le parlement tchèque a approuvé que l’armée pourrait envoyer jusqu'à 650 soldats en Slovaquie. Le mandat comprend également jusqu'à 50 membres de l'unité logistique chargés de gérer une base humanitaire pour les réfugiés ukrainiens près de Liptovský Mikuláš.
Outre la Tchéquie, les États-Unis, l'Allemagne, la Slovénie et la Slovaquie, la Pologne et les Pays-Bas doivent également prendre part à ce qui est appelé groupement tactique ou battlegroup et sera composé d’un maximum de 2100 soldats.
Depuis l'invasion russe de l'Ukraine, des groupements tactiques similaires de l'OTAN se forment également en Hongrie, en Roumanie et en Bulgarie. Il y en a huit en tout, avec ceux déjà mis en place dans les Etats baltes et en Pologne en réponse à l’annexion de la Crimée.