Jeu vidéo : le deuxième volet de Kingdom Come: Deliverance annoncé et très attendu
Six ans et six millions de copies vendues plus tard, le jeu vidéo Kingdom Come: Deliverance s’offre un deuxième opus à l’horizon de la fin de l’année. Longtemps attendue par les joueurs, la future sortie a été annoncée le 18 avril par la société de développement tchèque Warhorse Studios.
On ne compte plus les succès internationaux de jeux vidéo sortis des pépinières de talent que sont les studios de développement tchèques : Arma, Mafia et leur multiples déclinaisons en sont de bons exemples. Mais une des caractéristiques de la scène vidéoludique locale est aussi d’avoir réussi à imposer des thèmes liés à l’histoire tchèque. Pour preuve, la sortie à l’automne 2023 du très attendu Last Train Home, dédié à l’épopée des légionnaires tchécoslovaques en Russie, pendant la Grande Guerre, et le succès mondial de Kingdom Come: Deliverance, sorti en 2018, et qui plonge le joueur dans la Bohême médiévale du début du XVe siècle. Un environnement qui a su toucher un public de gamers bien au-delà des frontières du pays, comme l’explique Tobias Scholz, responsable des relations presse pour Warhorse Studios :
« Kingdom Come: Deliverance a franchi les frontières, c’est très clair. En développant le jeu, nous avions à l’esprit qu’il s’agissait d’un produit international destiné à un public plus large. Les plus grands marchés du jeu sont les Etats-Unis, l’Allemagne et le Japon. En termes de chiffres, c’est aux Etats-Unis qu’il s’est vendu le plus d’exemplaires, mais en termes de pourcentage, c’est l’Allemagne qui domine. C’est probablement dû au fait que le jeu se déroule en Bohême, un environnement proche pour les joueurs allemands. C’est une anecdote sans doute, mais nous avons en fait contribué à développer le tourisme dans la région où se déroule le jeu : on sait que pas mal de touristes allemands, français et anglais veulent se rendre dans la campagne près de Prague qui est au cœur de l’histoire. »
Le monde des joueurs était fébrile ces dernières semaines, avec des rumeurs persistantes sur l’annonce à venir d’une nouvelle sortie. C’était chose faite le 18 avril, avec la publication d’un teaser pour le deuxième volet de Kingdom Come: Deliverance.
« La suite de Kingdom Come: Deliverance a été annoncée six ans après la sortie du premier jeu. Il faut savoir que notre studio, qui compte 250 personnes, a pour principe de ne travailler que sur un projet avant de passer au suivant. Nous avons dû travailler à la correction de certains éléments du premier opus sorti en 2018 - contenu téléchargeable, correction de bugs etc. L’équipe a commencé à développer le sequel en 2019. Nous avons annoncé la sortie future avec une bande-annonce de 14 minutes où les développeurs expliquent ce qui va arriver, et nous avons même organisé un concert à Kutná Hora, où se déroule le jeu. L’information est devenue un peu virale, car les gens l’attendaient avec impatience, et nous en sommes très heureux. »
https://www.youtube.com/watch?v=R48DEEjyS5k&ab_channel=WarhorseStudios
Ville riche au Moyen Age, car devenue la trésorerie royale grâce à ses mines d’argent, Kutná Hora sera au cœur de l’histoire où l’on suit Henri, le héros du premier volet : avoir fui son village natal détruit, ce fils de forgeron entre en contact avec la noblesse tchèque et se retrouve aux prises avec des jeux de pouvoir. Critiqués pour le manque de diversité ethnique du premier jeu, une position défendue par les développeurs par la volonté d’exactitude historique d’une Bohême médiévale rurale homogène, les studios tablent sur le potentiel plus cosmopolite de la ville par opposition à l’intrigue précédente centrée sur la campagne.
Avec un gameplay plus large, « cinq heures de cinématiques au lieu de trois » et un récit voulu « beaucoup plus épique », Kingdom Come: Deliverance II propose également une plongée dans un Moyen Age dépourvu du détestable filtre gris dont sont friands certains cinéastes : hormis les scènes de bataille, la couleur est bien présente dans le jeu, la lumière aussi, et les paysages verdoyants sont là pour rappeler que représenter une époque de manière réaliste et la plus véridique possible passe aussi par le fait de ne pas y plaquer nos représentations contemporaines.
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