Inondations : l'aide s'organise à Ostrava et là où le constat est « triste à voir »
Le niveau de l’eau dévastatrice qui a inondé plusieurs localités tchèques ces derniers jours est en baisse désormais dans le nord-est du pays, où certaines villes comme Krnov, Bohumín, Opava ou encore Ostrava ont été particulièrement touchées. David Girten est un restaurateur belge installé dans le centre d’Ostrava, la troisième ville du pays. Il a répondu aux questions de RPI :
Comment est la situation chez vous actuellement ?
« Actuellement il fait beau, ce qui fait du bien au moral aussi. Je suis dans le centre d’Ostrava qui a été épargné, mais je sais que la gare d'Ostrava-Svinov a été très endommagée, tandis qu’à la gare principale ce sont les voies ferrées qui ont été sous l’eau. Pour rentrer de Belgique hier, je suis passé par Bohumin, où là c’est vraiment la catastrophe, on a vraiment eu du mal à passer, notamment parce que les autoroutes sont fermées. »
« Le quartier d’Ostrava appelé Přívoz, en direction de la gare principale, est lui aussi fortement touché. L’eau est en train de redescendre et on peut voir l’étendue des dégâts, c’est un peu triste à voir… »
Comment s’organise la population sur place ?
« Avec le restaurant, on a fait des soupes pour certaines personnes touchées et certaines autres évacuées. On a fait ça au Campus d’Ostrava, d’autres sont logées au centre des expositions à Černá louka. L’étape suivante cela va être l’organisation des collectes de dons, certaines personnes ayant tout perdu, pour partager de la nourriture, des vêtements, etc. L’aide humanitaire va aussi devoir permettre de nettoyer tout ça, on va essayer de s’organiser. Il y a de la boue partout et il va falloir nettoyer avant l’hiver. »
Vous nous avez dit connaître des personnes durement touchées, notamment à Opava, avez-vous de leurs nouvelles ?
« Oui j’ai un ami qui dirige une grosse boîte là-bas et ils sont sous l’eau… Les employés sont sans logement pour certains, donc ils essayent de s’organiser. Et j’ai un autre ami aussi à Bohumín et là c’est la catastrophe : il y a eu 1,5 m d’eau chez lui. Il n’est pas encore rentré chez lui pour constater les dégâts, je lui ai dit qu’on viendrait aider dès que possible. On essaie de s’entendre sur ce qu’on peut faire et puis on va partager sur les réseaux sociaux pour lancer des appels à l’aide. Il faut vraiment qu’un maximum de gens se disent - par exemple ce week-end où il doit faire beau - qu’au lieu d’aller se promener en montagne on peut aider les gens qui en ont bien besoin en ce moment. »