Nouveau record de participation pour le semi-marathon de Prague

Un peu plus de 8 500 coureurs à pied prendront le départ, ce samedi, du 12e semi-marathon de Prague. Un nombre de participants record qui constitue une augmentation de plus de 30% par rapport à 2009, comme l’a confirmé Anne Scheuner-Descloux, chargée de marketing et de la communication au sein de la société PIM organisatrice du marathon et des autres courses à Prague :

Anne Scheuner-Descloux
« L’objectif initial était d’atteindre 7 500 coureurs… Nous sommes donc bien au-dessus et nous en sommes évidemment très heureux. Il y a un réel engouement pour l’événement, aussi bien de la part des Tchèques que des étrangers, qui viennent du monde entier. Cela induit certes du travail supplémentaire au niveau de l’organisation, car il faut plus de dossards, de tee-shirts, de médailles, etc., mais, bien entendu, cela n’enlève rien à notre satisfaction. »

-Comment expliquez-vous cette progression si importante en l’espace de seulement un an ? Parce que si le nombre de participants a toujours augmenté de façon régulière d’une année à l’autre, il n’avait jamais fait un tel bond…

« Je pense que c’est d’abord le résultat d’un travail à long terme, notamment en République tchèque, car on constate surtout une nette augmentation du nombre de coureurs tchèques. C’est le fruit du travail mené auprès des enfants, des adolescents et dans les écoles. Nous les avons convaincus de courir et de participer à des courses, comme le Junior marathon, que nous avons créé il y a cinq ans de cela. J’espère que l’intérêt constaté pour ce semi-marathon sera le même pour le week-end du marathon, les 8 et 9 mai. »

-Et quel est l’intérêt des coureurs étrangers pour ce semi-marathon ? On sait qu’une forme de tourisme s’est développée ces dernières années avec la tenue de marathons un peu partout dans le monde. Les coureurs voyagent souvent en groupe et emmènent avec eux leur famille ou leurs amis. Constatez-vous le même phénomène pour une course comme le semi-marathon, certes moins difficile et donc accessible à un plus grand nombre, mais peut-être moins attractive pour les marathoniens ?

« C’est vrai, mais le fait que le semi-marathon se tienne fin mars, qui est une période un peu plus creuse pour le tourisme, pendant laquelle les gens ont des meilleurs prix pour voyager et se loger, convainc sans doute un peu plus de monde de venir un peu plus tôt. En mai, c’est déjà la haute saison touristique à Prague et dans la plupart des autres villes européennes. Cela a donc une influence. Peut-être aussi que des gens qui n’avaient même pas pensé venir à Prague justement pour courir le semi-marathon se sont dit que c’était l’occasion. C’est alors une démarche plus ‘last-minute’ que le marathon. »

-Cette année, le semi-marathon de Prague a obtenu le ‘Gold label’ de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF). Qu’est-ce que ce titre signifie et que sous-entend-il comme contraintes ?

« Pour nous, c’est un très grand honneur. C’est surtout une reconnaissance au niveau international, principalement au niveau des coureurs élite. Beaucoup d’entre eux veulent courir dans des courses qui ont reçu un label, et le label d’or est la plus haute distinction possible. C’est une garantie de qualité, et c’est aussi pour les coureurs une garantie de participer à des courses mieux dotées. Mais cela induit aussi beaucoup plus de travail. Pas dans le service que l’on apporte directement, car je pense qu’on s’efforcerait de l’améliorer même sans le label, mais plus au niveau des exigences : d’abord le nombre de coureurs élite qui doivent participer et qui ont un certain temps à respecter. Comme je l’ai dit, nous devons aussi apporter des dotations financières d’un certain montant. Mais le plus important est la retransmission télévisée. Pas nécessairement en direct, mais il faut que des images de la course soient retransmises dans un minimum de cinquante pays. C’est un énorme investissement. On travaille avec beaucoup de journalistes étrangers pour qu’ils nous aident. »

-Malgré le succès des courses organisées dans les rues de Prague, la mairie du 1er arrondissement a envisagé cette année de modifier le parcours du semi-marathon afin qu’il ne passe plus par le centre-ville. Il y a donc eu quelques modifications apportées, mais comment expliquez-vous cette remise en cause de la municipalité ?

Le 14e Marathon de Prague,  photo: Štěpánka Budková
« Toute municipalité doit satisfaire beaucoup de monde en même temps. Il faut dire qu’il y a énormément de choses qui se passent dans le centre de Prague tout au long de l’année. Mais la municipalité nous a juste demandé de reconsidérer notre parcours. C’est clair que c’était un défi pour nous, notamment parce qu’il fallait conserver un parcours plat qui réponde aux normes imposées par l’IAAF. Mais on a réussi à trouver un compromis qui satisfera aussi bien les coureurs élite que les ‘populaires’, les organisateurs et la ville de Prague. Je pense que tout le monde y trouvera son compte et sera satisfait de ce nouveau parcours. »

-Deux concurrents particuliers sont annoncés cette année : l’ancien footballeur vedette Pavel Nedvěd et le maire de Prague, Pavel Bém. Dans quelle mesure cette présence est-elle importante pour vous organisateurs ?

Pavel Nedvěd,  photo: CTK
« C’est capital, c’est une évidence. Toute personnalité qui confirme sa participation à nos courses génère énormément de visibilité et de publicité pour nous. C’est aussi un témoignage de la qualité de nos courses. Nous en sommes donc, là aussi, très heureux, même si leur présence requiert un service de sécurité encore plus important. Mais cela reste avant tout une bonne nouvelle. »