Nouvelles règles européennes pour faciliter les dons d’organes
Unifier les règles des dons d’organes et des transplantations dans les pays membres de l’Union européenne : tel est le but de la nouvelle directive approuvée par le Parlement européen et que les différents pays devront transposer dans leur législation nationale.
Le cœur, le poumon, le foie, le rein : pour de nombreux patients, la transplantation de ces organes représente souvent le seul traitement possible. Les files d’attente sont cependant longues : environ 700 personnes en République tchèque et presque 60 000 dans l’UE sont actuellement sur les listes d’attente. A l’avenir, les personnes ayant besoin d’une greffe devraient bénéficier de périodes d’attente plus courtes grâce à la directive sur les normes de qualité et de sécurité des organes humains destinés à la transplantation. La norme prévoit une coopération entre les pays membres afin de faciliter le don, la transplantation et l’échange d’organes.
Pour Markéta Hellerová, vice-ministre de la Santé, le plus important dans cette directive est la création de coordinateurs de donneurs d’organes dans chaque hôpital :
« Leur tâche sera d’empêcher ou de minimiser les pertes d’organes destinés à être transplantés. »
Štefan Vítko, directeur de l’Institut de médecine clinique et expérimentale, qui est le premier centre de transplantation dans le pays, saluerait la création d’un registre européen commun de receveurs et de donneurs d’organes :
« Le plan prévoit la création d’une liste d’attente unique, ce que l’on n’est encore jamais parvenu à faire auparavant, et il sera intéressant de voir si on y parvient à l’échelle de l’Europe. »
Selon la pratique actuelle, c’est le médecin qui informe le centre de coordination des transplantations de l’existence d’un donneur potentiel. La désignation de coordinateurs de donneurs d’organes dans chaque hôpital doit également aider les pays disposant de peu de donneurs à améliorer leur taux de dons. Les pays membres sont appelés à transposer la nouvelle directive européenne dans leur législation nationale dans un délai de deux ans suivant son entrée en vigueur.
Les premiers débats démontrent que l’unification des règles n'est pas simple. Ainsi, on attend en premier lieu la position des pays dans lesquels une inscription au registre de donneurs potentiels est nécessaire. Ce n’est pas le cas de la République tchèque, où le don d’organes repose sur le principe du consentement présumé, principe selon lequel toute personne majeure est considérée comme consentante au prélèvement d’organes et de tissus après sa mort si elle n’a pas fait part de son refus de son vivant.