Pas de drame lors du vote du budget de l'Etat
Budget compromis - c'est ainsi qu'il est possible de qualifier le projet de budget de l'Etat approuvé, mardi, par la Chambre des députés. Sans que cela signifie un consensus général à travers les partis représentés à la Chambre. Jan Uhlir résume.
D'abord, à la différence de la loi de finance de l'année précédente, qui ne fut adoptée qu'en mars de cette année, ce projet du cabinet social-démocrate ne s'est pas heurté à d'obstacles plus graves. Liés par l'accord dit d'opposition, la social-démocratie au pouvoir et le Parti civique démocrate, l'ODS, à l'opposition bénéficient, en effet, d'une majorité confortable à la Chambre des députés. C'est en vertu de l'accord en question que l'ODS de droite s'engage expressément à voter le projet de loi de son partenaire de gauche. A condition, bien entendu, que ce dernier accepte dans le budget quelques concessions de l'ODS. Concessions concernant notamment l'amortissement de la dette de l'Etat par une partie des recettes de la privatisation et la vente aux enchères des licences des portables de troisième génération. Initialement, le gouvernement envisageait de vendre ces licences aux propriétaires sélectionnés par lui-même.
Pas de surprise de la part des autres partis minoritaires à la Chambre basse. Tant les députés de l'Union de la liberté que les chrétiens-démocrates et les communistes ont voté contre le projet social-démocrate. D'un côté, parce qu'ils avaient des réserves à l'égard de la construction déficitaire du budget, d'un autre côté, aussi, parce qu'ils rejettent, par principe, tout ce qui sort de l'atelier des partis de l'accord d'opposition. Il n'en est pas moins vrai que la dette du pays ne cesse d'augmenter. Que même le chef du groupe des députés de l'ODS, auquel nous devons pourtant ce budget, ne s'en félicite pas du tout. A préciser seulement que le déficit prévu pour l'année prochaine serait de 49 milliards de couronnes, soit un peu moins de 10 milliards de FRF.