Pavel Padrnos, le Tchèque du Tour de France
Le 93e Tour de France cycliste de l'histoire s'est élancé, samedi, de Strasbourg. Un seul Tchèque, Pavel Padrnos, au sein de l'équipe américaine Discovery Channel, fait partie du peloton d'une course dont l'immense popularité, malgré les différents scandales de dopage qui l'ont éclaboussée ces dernières années, ne s'est jamais démentie. Car la Vieille Dame, chef-d'oeuvre en péril du sport moderne, est une légende sans laquelle Français et amateurs de cyclisme du monde entier ne sauraient imaginer le début des grandes vacances estivales. Peu avant de prendre la direction de l'Alsace, Pavel Padrnos, ancien coéquipier de Lance Armstrong, a expliqué aux journalistes tchèques ce que la Grande boucle représentait pour lui et pour tout cycliste :
A 35 ans, Pavel Padrnos prend part cette année à son huitième Tour. Ces quatre dernières années, il a servi d'équipier modèle à Lance Armstrong, aidant ce dernier à ramener quatre de ses sept maillots jaunes, record historique, à Paris. L'Américain ayant choisi de se retirer, c'est donc avec des objectifs autres que la victoire finale de son leader que le Tchèque aborde la course. S'il aimerait bien se joindre à une échappée lors des étapes de plat, il estime toutefois que l'essentiel sera une nouvelle fois de rejoindre les Champs-Elysées, le 23 juillet prochain. Car comme il s'est plu à le répéter, le Tour n'est pas une promenade de santé :
« Le plus difficile, c'est de disputer la course. Bien entendu, chaque coureur est différent et chacun préfère des conditions de course et un terrain différents. Souvent, il fait très chaud en France au mois de juillet. Mais d'une manière générale, je peux dire que les conditions idéales sont réunies quand il fait une vingtaine de degrés, qu'il ne pleut pas et qu'il n'y a pas de vent et que la route descend. Mais je pense que ce ne sera pas le cas encore une fois cette année. » S'il entend donc profiter d'un bon de sortie du peloton pour éventuellement disputer une victoire d'étape, Pavel Padrnos sait que ses chances se situent essentiellement dans les étapes de plaine lors de la première semaine. Mais la tâche ne sera pas simple...« Sur le plat, c'est plus difficile. Vous devez pédaler toute la journée, tandis que dans la montagne, il suffit de grimper et après de vous laisser aller dans les descentes. C'est donc plus simple. Non, je blague, bien sûr. Mais c'est vrai que la première semaine de course en plaine est toujours très importante. Le temps n'est généralement pas très bon avec du vent et parfois de la pluie, la nervosité est palpable dans le peloton et il y a toujours pas mal de chutes. En fait, vous avez surtout beaucoup à perdre : chaque perte de temps peut avoir de graves conséquences au classement général. C'est donc une semaine décisive pour la suite de la course. »
Même s'il sait que 2006 sera probablement l'année de son dernier Tour de France, Pavel Padrnos aimerait encore prolonger d'une saison une carrière professionnelle au cours de laquelle il a également participé à six Giro, deux Vuelta et remporté la Course de la Paix en 1995.