Peu de courriers... malheureusement !

Bienvenue dans votre rubrique, une rubrique que vous avez tendance à délaisser ces derniers temps, peut-être la faute à la fin des ondes courtes. En effet, vos courriers se font plus rares… ce que nous ne pouvons que regretter. Alors à vos claviers ou vos stylos.

Photo: CTK
Notre plus lointain auditeur, cela dit, ne nous a pas oubliés : Osamu Aikawa continue de nous envoyer ses rapports d’écoute et de nous parler de son pays, récemment meurtri par une catastrophe naturelle :

« Encore 20 000 personnes sont toujours portées disparues. On dit qu’il y a trois éléments dans la ‘catastrophe du Japon oriental’. Tout d’abord, il y a eu un important tremblement de terre, d’une magnitude de 9,0 sur l’échelle de Richter. Ce tremblement de terre se composait de trois séismes continuels et le tout a duré 15 minutes. Le deuxième a été un gigantesque tsunami, la vague a atteint 38m de haut. Le tsunami a balayé les gens, les maisons, les voitures. Le troisième était le feu. Le tremblement de terre et le tsunami ont causé des incendies. Le gouvernement japonais doit débloquer 20 milliards de yens pour financer les réparations, alors qu’il dispose d’un budget total de 90 milliards. »

Nous compatissons, cher auditeur, avec le drame qui touche votre pays. Je suis sûre que les Tchèques compatissent particulièrement avec les Japonais. S’ils n’ont jamais connu de catastrophe aussi grave que la vôtre, ils savent bien ce que signifie perdre tous ses biens en raison d’inondations. Le pays est régulièrement frappé par des crues, la plus violente remontant à 2002. Mais Osamu Aikawa, vous ne perdez pas totalement espoir et vous écrivez encore :

Photo: Osamu Aikawa
« Nous sommes maintenant au printemps, dans une ambiance triste, les cerisiers sont en fleurs. A Tokyo, les cerisiers ont commencé à fleurir dès le 29 mars. Début mai, dans les villes endommagées par le tsunami, comme Sendai et Fukushima, les cerisiers vont éclore. Quand je vais faire des courses à Tokyo, je ne trouve rien, ni lait, pain, fromages, légumes dans les supermarchés. Des usines ont été détruites par le tremblement de terre, l’usine de fabrication ne fonctionne pas. Les pannes d’électricité réduisent la productivité. Et le séisme a détruit les réseaux routiers et les réseaux de chemins de fer. Nous retenons aujourd’hui nos larmes et attendons qu’on vienne nous aider. »

Osamu Aikawa, merci de votre témoignage, presque en direct du Japon. Encore une fois, toute la rédaction de Radio Prague vous envoie ses pensées en ces heures difficiles. Nous avons parlé de la catastrophe sur Radio Prague évidemment. Parce que l’accident de la centrale de Fukushima a relancé le débat sur le nucléaire en Europe, et également en République tchèque. La centrale de Temelín dans le sud de la Bohême est controversée depuis des années, notamment par les voisins autrichiens. Mais côté autorités tchèques, la position est claire : pas question de remettre en cause l’utilisation du nucléaire. Le Premier ministre tchèque Petr Nečas, mais aussi le président Václav Klaus, ne veulent pas entendre parler de dénucléarisation. Le débat reste donc confiné aux cercles écologistes et activistes. Si vous avez le temps de nous écrire, dites-nous : qu’en est-il du débat sur le nucléaire chez vous qui êtes directement concerné ?

Pas d’autre lettre malheureusement… seulement des rapports d’écoute. Nous remercions donc Abdelhamid Djebarri de Tlemcen et Kamel Bouamama d’El Amra en Algérie, Abdelilah Izzou de Khemiset et Souhami Zahra de Khouribga au Maroc, André Biot de Romerée en Belgique, Jean-Marie Monplot de Chambéry, Christian Ghibaudo de Tende, Philippe Marsan de Biganos.

Concours de Radio Prague 2011

Pour finir, sachez que le concours de cette année est basé sur l’écoute des émissions de Radio Prague. Tout au long du mois de mai, chaque dimanche, mardi et jeudi, sera diffusée une chanson créée sur la scène d’un célèbre théâtre tchèque. Ecrivez-vous le nom de ce théâtre et quelques lignes sur ses principaux protagonistes. Nous évaluerons la qualité des réponses pour désigner les lauréats.