Plus l'Union se rapproche, plus les Tchèques s'angoissent.
Le journal économique Hospodarske Noviny fait sa «une» d'aujourd'hui avec un sondage soulignant un paradoxe : en effet, selon ce sondage réalisé en décembre par l'agence CVVM, près de la moitié des citoyens tchèques pense que leur situation va se détériorer du fait de l'entrée de leur pays dans l'Union européenne, entrée qu'ils ont approuvée massivement par référendum en juin dernier.
Cependant le niveau des prix tchèques n'atteint aujourd'hui qu'environ la moitié du niveau moyen des prix dans l'Europe des Quinze et la population considère une hausse comme inévitable. Cette crainte est renforcée par le fait que le niveau des prix dans les deux pays voisins membres de l'Union européenne, l'Allemagne et l'Autriche, dépasse de 20% le niveau moyen des prix au sein des quinze membres actuels. Mais selon Josef Pöschl, de l'Institut International des Relations Economiques de Vienne, il n'y a pas de raison de craindre une hausse rapide des prix après l'adhésion du pays à l'Union européenne. Il cite l'exemple du Portugal, membre depuis près de vingt ans, dont la moyenne des prix reste inférieure d'environ 25% à la moyenne des Quinze.