Plusieurs milliers de personnes ont signé une pétition anti-communiste

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"Excluons les communistes ", tel est le nom d'une pétition, lancée cette semaine par un groupe de personnalités engagées dans la vie publique. Ses signataires, qui sont à ce jour plus de 3500, manifestent ainsi leur soutien aux sénateurs Martin Mejstrik et Jaromir Stetina, instigateurs d'une modification du Code pénal, visant à interdire la propagation des symboles et de l'idéologie communistes.

Jaromir Stetina et Martin Mejstrik,  photo: CTK
Il ne s'agit pas d'une tentative de dissoudre le Parti communiste de Bohême et de Moravie, affirment les sénateurs, ni de le mettre hors la loi, mais de le pousser à reconnaître, enfin, les crimes commis avant 1989, à se réformer. Si cet amendement au Code pénal était adopté par le Parlement, le PC serait, d'abord, obligé de changer de nom. Pour le chanteur, traducteur et poète Jiri Dedecek, signataire de la pétition, cette mesure législative a plutôt une valeur symbolique.

Jiri Dedecek
"Je ne crois pas que cet amendement et cette pétition puissent changer grand chose. Evidemment, personne ne veut persécuter les communistes et leurs familles, se venger. Le changement serait presque invisible, pour la plupart des gens, mais d'autant plus significatif. Parce que le mot 'communiste', c'est un symbole du passé. Tant qu'il existe, il justifie le passé communiste. Si le parti change de nom, son passé ne sera plus justifié. Voilà ce que j'attend de cette pétition. Ce n'est pas beaucoup, mais pour moi, c'est suffisant."

Mais peut-on, par ces démarches judiciaires, faire transformer le parti communiste en une formation de gauche moderne, comme le souhaitent les sénateurs Stetina et Mejstrik? Jiri Dedecek.

"Je pense qu'il est impossible de changer la mentalité des membres du parti communiste... Mais il y a encore un autre problème, plus important peut-être : les ex-communistes. On les trouve dans tous les partis politiques. Ils disent avoir rompu avec le passé, mais l'idéologie communiste est toujours présente dans leur esprit, dans leur comportement. C'est le cas, par exemple, du ministre socialiste Zdenek Skromach qui ne cache pas son intention de se concilier et de collaborer avec les communistes..."

Auteur: Magdalena Segertová
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