Pour la première fois, une femme va être générale au sein de l’armée tchèque
Un membre de l’armée tchèque sur huit est une femme. Cela n’est pas beaucoup et plus on monte dans la hiérarchie, plus le déséquilibre avec le nombre d’hommes est important. A l’heure actuelle, l’armée ne compte ainsi aucune générale. Voilà qui devrait bientôt changer puisque la colonelle Lenka Šmerdová, qui a actuellement la charge du recrutement de troupes fraîches, est pressentie pour être nommée à un tel poste.
La capitaine Ivana Otřísalová, sous les drapeaux depuis 1989, estime pourtant qu’il n’y a aucune raison que les femmes désertent une structure comme l’armée. Elle expliquait récemment à la Télévision tchèque :
« Je pense que l’armée fait partie des rares institutions à offrir les mêmes opportunités aux femmes et aux hommes. Parce qu’ils sont en effet tous évalués de la même manière et que l’armée a les mêmes exigences vis-à-vis de chacun d’entre eux. »Parmi ces femmes engagées pour défendre le monde que nous aimons tous, on trouve aussi bien des sergents-majors, des adjudants, des adjudants-chefs que des capitaines. Il n’y a en revanche aucune femme au grade de général. Enfin, pour l’instant. Car le ministre de la Défense, Martin Stropnický (ANO), a annoncé mercredi sur son compte twitter que, pour la première fois depuis la naissance de la République tchèque en 1993, une femme intègrerait le commandement de l’armée tchèque à partir du mois de mai prochain. Une nomination que doit encore discuter le gouvernement et entériner le président tchèque Miloš Zeman.
Le ministre n’a pas dévoilé l’identité de l’heureuse élue mais la Télévision tchèque et le site idnes.cz affirment qu’il devrait s’agir de Lenka Šmerdová, l’une des quatre colonelles tchèques actuellement en activité. Elle s’occupe de la supervision des personnes désireuses de rejoindre l’armée. Début 2015, elle commentait ainsi la présence des femmes au sein des forces armées du pays :
« Je dirais que notre armée a une proportion de femmes parmi les plus élevés des armées des pays de l’OTAN, avec près de 13% de femmes. Je pense que les femmes veulent servir. On les trouve dans presque toutes les équipes. Bien sûr, il y a des spécialisations qui sont plus propices à leur intégration. Je pense qu’il n’y a aucun problème, c’est vraiment au niveau des individus. Si une femme veut s’engager, elle doit remplir les mêmes conditions que les hommes. Il n’y a pas de critères différents. »La règle est la même pour tous. Pour s’engager, il faut être majeur, avoir un casier judiciaire vierge et être diplômé de l’enseignement secondaire. Les candidats et candidates subissent également des tests physiques et psychologiques identiques. Il existe cependant quelques menues différences ; par exemple les tailles minimales requises sont supérieures de quelques centimètres pour les hommes. Ils doivent mesurer au moins 1m60, contre 1m55 pour leurs collègues femmes. Autant d’informations bonnes à savoir quand on sait que le ministère de la Défense prévoit de recruter 5000 soldats, sans distinction de sexe, au cours des prochaines années.