Pour ou contre la Constitution européenne : le débat est lancé
C'est au quotidien Mlada Fronta Dnes que le président Vaclav Klaus a fait part, samedi dernier, des dix raisons pour lesquelles il était contre la Constitution européenne. L'eurodéputé allemand Jo Leinen, issu du SPD, a vivement réagi dans les médias tchèques en qualifiant certaines des affirmations du président tchèque de mensongères.
Ainsi, contre ce « décalogue » à charge, l'eurodéputé allemand Jo Leinen a réagi point par point, dans le quotidien Lidové noviny ainsi qu'à la Radio tchèque :
« Je ne suis pas contre le débat, contre les questions. C'est dans l'ordre des choses : nous avons besoin de mener ce débat et nous avons besoin d'être beaucoup informés. Mais je suis contre les mensonges et contre les pensées rétrogrades, contre le double-jeu. Dans la mesure où vous avez déjà accepté d'être membre de l'Union européenne, c'est étrange de venir maintenant avec des arguments qui auraient été pertinents lors du référendum sur l'entrée dans l'Union. Le président Klaus ne voit que le danger, encore et toujours, et ne voit pas les avantages, il a une vision totalement négative des choses. »Selon le dernier sondage Eurobaromètre, datant de mi-février, seuls 19% des Tchèques seraient prêts à se rendre aux urnes lors d'un référendum et ils apparaissent comme plus sensibles aux sirènes de l'euroscepticisme, tendance qu'expriment à la fois l'ODS, Parti civique démocrate, fondé par Vaclav Klaus, et le Parti communiste. Pourtant ce même sondage indiquait que 63% de la population serait prête à soutenir le texte fondamental. Mais quelle que soit la situation, l'issue de la crise gouvernementale actuelle sera déterminante sur la façon dont le débat sera mené dans le pays et sur la manière dont le texte sera adopté ou non.