Pour une plus grande transparence dans l'utilisation des fonds structurels européens

Photo: Commission européenne

Le budget de l'Union européenne pour la période 2007-2013 vient d'être adopté par les Vingt-cinq. La République tchèque est le pays qui bénéficiera le plus de l'aide financière européenne par habitant, environ trois fois plus importante que depuis son adhésion. A Prague, Transparency International, l'organisation internationale de lutte contre la corruption, lance un nouveau projet visant à rendre plus transparentes et plus effectives la distribution et l'utilisation de cet argent.

651 milliards de couronnes sur sept ans, environ 330 euros par habitant... « Un tsunami financier », voilà ce qui attend la République tchèque pour la prochaine période budgétaire, selon la responsable du projet de la succursale tchèque de Transparency International, Barbora Pechotova. Une métaphore employée afin d'insister sur la nécessité de faire en sorte que l'utilisation des fonds européens soit la plus transparente possible, pour éviter tout abus. Un objectif que s'est fixé cette organisation non gouvernementale avec le soutien financier de la Commission européenne.

Pendant la période qui a suivi l'élargissement, l'administration tchèque a dû s'adapter à la bureaucratie européenne, notamment à l'utilisation des fonds structurels. Une tâche loin d'être facile... Pour Barbora Pechotova, il s'agit désormais de contribuer à ne pas répéter les mêmes erreurs :

« Ce serait certainement une erreur si les imperfections du système de répartition n'étaient pas corrigées pour la prochaine période. Nous pensons qu'une des démarches essentielles est de simplifier les structures de répartition, ainsi que d'améliorer l'information dans ce domaine et la transparence en général. C'est à dire que devrait clairement être établi où vont les fonds structurels, pour quels projets, et si ces projets remplissents les objectifs qu'ils sont censés remplir. Pour l'instant, évidemment c'est la première expérience de la République tchèque avec la répartition de fonds structurels, donc c'est normal qu'il y ait des erreurs. Mais il y a toute une série de rouages qui pourraient mieux fonctionner et qui devraient être optimisés pour les prochaines années. »

Par cette démarche, L'ONG souhaite aussi mieux informer le public et inciter les autorités à mieux organiser la répartition des aides financières pour ne pas freiner davantage leur versement. Au pays de Kafka, les chiffres étaient particulièrement éloquents : un an après l'adhésion, à peine plus d'1% des fonds structurels avait été utilisé...

Photo: Commission européenne
Une chose est sûre, l'administration tchèque n'est pas la seule à avoir eu besoin de temps pour s'y retrouver dans les méandres bureaucratiques de Bruxelles. Les autres pays de la région ont également mis du temps, et beaucoup de travail reste à accomplir. La tâche n'a pas été simple et reste parfois difficile également pour les membres plus anciens de l'UE. Pour Barbora Pechotova, il existe cependant des exemples à suivre :

« Je pense que l'un des modèles desquels nous pourrions nous inspirer est l'Irlande, parce que l'Irlande a profité de l'opportunité offerte par les fonds structurels pour améliorer la qualité de vie de ses citoyens et le développement de ses régions. A l'avenir, Prague doit faire attention à ce que les fonds structurels soient utilisés pour remplir les objectifs fixés pour ces fonds : l'amélioration de la qualité de vie et le développement de la République tchèque. »