Prazdroj s'occupe de la santé mondiale !
Peu d'entreprises tchèques peuvent se targuer de diffuser une image aussi prestigieuse en dehors de leurs frontières que Plzensky Prazdroj. Et ça, grâce à un seul produit, une bière, la Pilsner Urquell. Guillaume Narguet.
Certes, et les nombreux spécialistes d'une boisson aux origines bien plus nobles qu'on ne le soupçonne sont là pour nous le rappeler, il existe encore de nombreuses autres brasseries à la production succulente en Tchéquie, dont celle notamment de Ceske Budejovice, Budvar, qui, eu égard à sa qualité, est malheureusement trop souvent confondue avec l'américaine Budweiser. N'empêche, personne ne possède un nom aussi porteur et représentatif que Prazdroj, onzième plus grosse brasserie européenne. Et les chiffres, qui viennent de paraître, sont là pour nous le confirmer. Pour l'année 2001, la brasserie a ainsi enregistré un nouveau record de vente avec près de huit millions d'hectolitres écoulés. Plus intéressant, le groupe est parvenu à un résultat très satisfaisant sur les marchés étrangers, où pas loin d'un million d'hectolitres fut acheté.
La marque connaissant le plus de succès reste la reconnue Pilsner Urquell, qui a vu ses chiffres de vente littéralement décoller, avec plus de 26% d'augmentation par rapport à l'année 2000, sur un marché de la bière pourtant extrêmement concurrentiel, en République tchèque comme dans le reste du monde. Et, toujours plus pétillant, l'exportation de la Pilsner Urquell s'est même améliorée de 37%, ce qui constitue aussi un record pour la bière tchèque la plus vendue à l'étranger et dont (mais faut-il le rappeler ?) toutes les autres bières au monde de type "pils" tirent leur origine ("Plzen", ville de production de la Pillsner Urquell, se traduisant en français comme "Pilsen").
Mais la brasserie Prazdroj, ce n'est pas seulement Pilsner Urquell, c'est aussi d'autres bières, notamment Velkopopovicky Kozel et Gambrinus, cette dernière étant même la plus demandée sur le marché tchèque. Deux marques que Prazdroj s'est mise récemment à produire, en partie, directement à l'étranger, tout d'abord en Lituanie, puis en Slovaquie, devenant par-là même la première brasserie tchèque à tenter et réussir ce pari. Pour cela, elle profite des installations technologiques pratiquement identiques de chacune des quelque 80 brasseries que possèdent dans plus de 20 pays sa société mère sud-africaine, SAB, cinquième plus gros joueur sur l'échiquier mondial de la bière.
Quasiment toutes les brasseries d'envergure mondiale s'appuient aujourd'hui sur l'exploitation à l'étranger, citons pour exemple Amstel et Heineken en Afrique du Sud, Tuborg en Hongrie, ou encore Miller en Russie. C'est pourquoi Prazdroj, après ses expériences convaincantes en Lituanie et Slovaquie, étudie, toujours en collaboration avec SAB, la possibilité d'étendre ses tentacules sur d'autres marchés étrangers... pour le bien et la santé de tous !