Premières mesures du Conseil économique national du gouvernement contre la crise

Le Conseil économique national du gouvernement, dans son choix des mesures recommandées pour faire face aux retombées de la crise financière mondiale, vise un objectif prioritaire : empêcher la montée du chômage en République tchèque. Quelles sont donc les mesures qu’il propose au gouvernement ?

Le Conseil économique national du gouvernement a été créé au début de cette année pour, comme son nom l’indique, conseiller le gouvernement dans sa politique de lutte contre la crise mondiale. Il est composé de dix membres, en majorité des experts en économie. Le Conseil se réunit une fois tous les quinze jours en général et, ce lundi, c’était sa deuxième réunion en présence du ministre des Finances, Miroslav Kalousek. A la différence d’autres pays, le Conseil ne propose pas d’injections financières massives dans l’économie ou de gros investissements publics. Il recommande aux différents ministères de prendre des mesures qui renforceraient la position financière des sociétés et de l’entreprise en général. Le quotidien Lidové noviny a publié la liste des mesures qui devraient être adoptées. Elles sont divisées en six groupes : le soutien du cash-flow des entreprises, le soutien à l’emploi et à la consommation de la population, le soutien des dépenses infrastructurelles rapides, des mesures écologiques et des investissements privés, le soutien des processus de restructuration, le soutien de la revitalisation des canaux de crédits pour les entreprises et le soutien aux exportateurs. Parmi ces mesures, la priorité est donnée à la politique de l’emploi et aux crédits bancaires pour les entreprises. Jiří Rusnok, membre du Conseil, révèle comment faciliter ces derniers :

« Il faut tout d’abord augmenter au maximum les capacités financières des institutions de garantie, donc de la Banque tchéco-morave de garantie et de développement ou de la Banque d’exportation tchèque. Elles doivent disposer de plus de capital pour être capables de participer à plus de projets. Mais il faut aussi changer les critères, permettre des crédits pour le bon fonctionnement des entreprises, élargir l’offre des crédits à des modèles dont les entreprises ont besoin actuellement. »

D’après un autre membre du Conseil économique national du gouvernement, Jiří Schwarz, il existe un grand nombre d’autres mesures indispensables, comme par exemple l’accélération du processus de remboursement de la TVA aux sociétés. Il explique :

Miroslav Kalousek
« Les sociétés pourraient ainsi augmenter plus rapidement leur compétivité et, dans le cas de notre économie qui est basée sur l’exportation, cette mesure contribuerait à relancer la production locale, ce qui serait également positif pour la politique de l’emploi. »

Le Conseil économique national du gouvernement vient donc de présenter un plan de mesures à réaliser pour contrer les effets de la crise mondiale sur l’économie tchèque. Que va-t-il en advenir ? Réponse du ministre des Finances, Miroslav Kalousek :

« Nous nous sommes mis d’accord sur des mesures concrètes et des priorités et nous ferons tout pour que le Premier ministre les présente encore lors de la séance actuelle de la Chambre des députés, afin que nous puissions réaliser ce plan national de crise dans les plus brefs délais. »

Ces mesures qui sont bien vues en général, seront-elles suffisantes pour arrêter les licenciements en Tchéquie et relancer son économie ? L’avenir le dira, si ce plan de crise, dont la réalisation nécessitera l’adoption d’amendements ou de nouvelles lois, est adopté par le Parlement.