Préparation de la loi sur la transplantation des organes
La transplantation des organes est non seulement un espoir pour les malades incurables, mais elle peut présenter, aussi, un certain danger si l'on en abuse. Une loi, qu'on est en train de préparer en République tchèque, devrait prévenir les abus éventuels. Vaclav Richter.
La législation tchèque actuelle considère chaque citoyen comme un donneur potentiel, à l'exception de ceux qui ont refusé officiellement de donner leurs organes. Le projet de loi, préparé actuellement par le ministère de la Santé, compte avec cette disponibilité des organes même à l'avenir. Le ministère se heurte, cependant, à la résistance d'une partie de la population et, notamment, de l'Association pour la protection des malades. L'Association demande que, désormais, seules les personnes ayant donné explicitement leurs corps à la disposition de la médecine, puissent devenir donneurs. Une telle norme est en vigueur déjà en Allemagne, au Danemark, en Grèce, en Hongrie et aux Etats-Unis. Les partisans de cette solution citent, aussi, le Conseil de l'Europe qui demande une protection plus efficace des droits des donneurs. Selon le Conseil, les établissements médicaux devraient entrer en contact avec les parents de la personne décédée et, en cas de doute, obtenir de leur part un témoignage sur la volonté du mort. Le ministère de la Santé et certains experts estiment, cependant, qu'un tel changement pourrait paralyser tout le système des transplantations en République tchèque. A leur avis, en demandant un accord explicite aux donneurs éventuels les médecins risquent de perdre un important groupe des personnes que le sort de leurs organes, après la mort, laisse indifférentes. Ils soulignent, aussi, que le Conseil de l'Europe ne donne que des recommandations et laisse à ses pays membres la liberté de choisir leur voie dans ce domaine. Ils rappellent que les médecins en Autriche, en France, en Belgique, en Espagne et au Portugal n'ont pas besoin d'un accord explicite du donneur. De plus, ils voient aussi, comme très problématique, le rôle de la famille au moment où il faut prendre une décision sur le don d'organes. La réussite d'une greffe dépend de la rapidité de tout le processus, et les parents sous le choc sont parfois incapables de se décider assez vite. Certains experts estiment, aussi, que malgré les opinions contradictoires sur la greffe des organes, il faut lancer une importante campagne pour sensibiliser les gens à cette problématique.