Présidence tchèque de l’UE : le gouvernement veut réduire les coûts
A l’heure où les Tchèques se rendent aux urnes – ou les boudent –, Prague se prépare déjà à prendre la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne en 2022. Pour le Premier ministre Andrej Babiš, il s’agit apparemment avant tout de réduire le budget consacré à cette présidence.
« Cher collègue (sic), je viens du milieu des affaires et ai travaillé à mon compte, donc je sais que l’argent ne se gagne pas facilement. Les fonctionnaires ne connaissent que le secteur public et ne se demandent jamais d’où vient l’argent », répond-il à la question posée sur le budget de cette présidence tchèque actuellement en discussion.
« Les fonctionnaires nous ont présenté un budget de 3,8 milliards de couronnes. Quand je les ai rabroués, ils sont revenus avec une proposition à 2,7 milliards (environ 105 millions d’euros) », a précisé Andrej Babiš, qui voudrait bien encore réduire de moitié ce coût prévisionnel.
Avec les récentes réformes des institutions de l’UE, la présidence tournante exercée par chaque Etat-membre a perdu de son importance, mais reste un enjeu diplomatique de taille pour les différentes capitales.
La République tchèque a assuré cette présidence pour la première et dernière fois en 2009. Le moins que l’on puisse dire est qu’elle avait su se faire remarquer : après une campagne sur le thème ‘on va en faire baver à l’Europe’ (https://rozhl.as/3wL) et une belle entourloupe artistique de David Černý à Bruxelles avec Entropa (https://rozhl.as/3wM), le gouvernement tchèque avait chuté en plein milieu de cette présidence (https://rozhl.as/3wN).