Printemps berbère : Ferhat Mehenni, le « maquisard de la chanson kabyle » à Prague

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Le Printemps berbère est un événement qui existe en France depuis près de 30 ans déjà. Du 23 au 28 au avril se déroule à Prague la première édition de ce Printemps. A l’origine de cet événement, Libuše Addarová qui a lancé un projet de collaboration tchéco-franco-berbère.

« Mon projet de collaboration tchéco-franco-berbère existe depuis trois ans. Avant j’avais déjà contacté les premiers Kabyles en 1998. Ca fait déjà 11 ans que je connais la culture berbère. Mon but, c’est que les cultures se rencontrent dans le cadre d’un dialogue... »

Dans le cadre de ce projet, vous organisez un festival qui en est à sa 29e année dans d’autres pays mais à sa première édition ici, à Prague...

« Oui, il s’agit du festival du Printemps berbère. Je vais y présenter un grand chanteur kabyle, Ferhat Mehenni, président et fondateur du Mouvement de l’autonomie de la Kabylie. Son concert aura lieu le 24 avril, à 19h, au Palais Unitaria, à Prague 1. »

Qui est Ferhat Mehenni et en quoi est-il important pour la culture berbère ?

« Ferhat Mehenni est un personnage très important. Dès le début du Printemps berbère, en 1980, il est intervenu pour stopper l’arrestation des professeurs et étudiants de l’Université de Tizi-Ouzou en Kabylie. Il était à la tête d’autres mouvements. Il a protégé le grand chanteur Lounès Matoub avant que celui-ci ne soit assassiné. Il est très connu. Et en 2004, son fils a été assassiné à Paris. »

Pour parler un peu des Kabyles en République tchèque, à Prague, avez-vous une idée du nombre de personnes de la communauté ?

« En ce qui concerne les chiffres des Kabyles à Prague, c’est difficile à dire, parce que ça change. Quelquefois, ils essayent de partir pour Paris, se rendent compte que ça ne marche pas et reviennent. Je dirais environ 200-300 mais je ne sais pas précisément. »

Vous avez également un projet sympathique, celui de créer un concours de Miss, un peu sur le modèle de Miss République tchèque et Miss France. Pouvez-vous nous parler de ce projet ?

« J’ai envie de réaliser ce projet de Miss franco-tchéco-berbère, c’est-à-dire une Miss Culture. Mon idée, c’est que les filles qui seront en compétition puissent présenter chacune sa propre culture et ensuite que chacune voit ce qui l’intéresse dans les autres cultures. Cela voudrait dire que les filles découvriraient mutuellement les autres cultures. »