Proclamation de l'état d'urgence pour une partie de la Tchéquie pour cause d'inondations

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Les inondations déclenchées par l'arrivée rapide du printemps et la fonte des neiges viennent de contraindre le gouvernement à proclamer l'état d'urgence sur une partie du territoire de la République tchèque. Dans certaines régions la situation reste critique, dans d'autres, elle commence à revenir à la normale.

Le Premier ministre Jiri Paroubek,  photo: CTK
Les niveaux des rivières tchèques devraient se stabiliser et même baisser progressivement. Pourtant, la situation reste grave sur les cours moyens et inférieurs de l'Elbe et de la Morava. Dans sept régions, l'état d'urgence a été instauré, ce qui permettra de mettre en oeuvre des solutions plus rapides aux situations de crise. Par exemple, dans ces régions, certains habitants sont évacués ou leur liberté de circulation est limitée. L'état d'urgence devrait être maintenu jusqu'au 10 avril. Pourtant, le Premier ministre, Jiri Paroubek, pense qu'il pourrait être prolongé en raison de la continuation de la fonte des neiges...

« Dans beaucoup de localités, les niveaux des rivières culminent mais dans les régions montagneuses, il y a encore une grande quantité de neige. Si la fonte de cette neige se poursuit rapidement, cela pourrait déclancher de nouvelles inondations et augmenter encore le niveau des rivières déjà en crue. Cela pourrait encore intensifier les problèmes. »

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Beaucoup de personnes ont dû être évacuées à Olomouc, en Moravie du Nord, dans la région de Hrensko, en Bohême du Nord sur le cours de l'Elbe ou dans d'autres localités. Le chef de la Commission centrale pour les inondations, le ministre de l'Environnement, Libor Ambrozek, appelle à la discipline et explique pourquoi certains habitants refusent l'évacuation :

« Aujourd'hui, sur les cours inférieurs, le niveau des eaux augmente lentement. Pour cela, certains habitants du centre des communes refusent de partir. C'est un risque, car ces communes peuvent être coupées du monde et il serait alors préférable d'être évacué. Mais il faut comprendre aussi les craintes des habitants quand ils doivent quitter leurs foyers. »

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Les inondations mettent, aussi, en danger les sources d'eau potable, surtout à la campagne. Jusqu'à maintenant, heureusement, les services d'hygiène n'ont pas dépisté de cas de contamination des puits ou réseaux d'eau potable. En raison des inondations les dépenses budgétaires augmenteront de près de 200 millions d'euros. Elles seront couvertes par les revenus de la privatisation de la compagnie de distribution d'électricité, CEZ. Le ministre des Finances, Bohuslav Sobotka, explique comment ces moyens seront répartis :

« Ils serviront aux réparations de l'infrastructure à la campagne surtout, et en ce qui concerne les habitations sinistrées, les travaux seront financés par le Fonds de l'habitat, sous formes de crédits ou de subventions. »

Le temps devrait se rafraîchir dans les jours à venir, avec du gel en montagne, ce qui pourrait ralentir la fonte des neiges et faire descendre les niveaux des rivières. On déplore pourtant plusieurs victimes, dont deux enfants.