Protection de la couche d'ozone : la communauté internationale réunie à Prague pour continuer à limiter les dégâts
La XVIe Réunion des parties au Protocle de Montréal sur les substances qui appauvrissent la couche d'ozone se poursuit à Prague jusqu'à vendredi. Avant l'arrivée, ce jeudi, des ministres de l'Environnement de la plupart des 189 pays signataires de l'accord international conclu en 1987 dans la capitale québecquoise, plus de 700 chercheurs et représentants politiques du monde entier se sont penchés sur les mesures pouvant permettre de limiter, puis d'éliminer l'usage des produits nocifs à la couche d'ozone. Au micro de Radio Prague, le délégué du Sénégal, Ndiaye Cheikh Sylla, s'est voulu optimiste sur les conséquences du Protocole de Montréal et l'avenir de la couche d'ozone :
« L'objectif, à plus ou moins long terme, est que le trou qui s'est formé dans la couche d'ozone disparaisse complétement. La tendance actuelle est très bonne. Avec les efforts qui sont faits, on se rend compte qu'il y a une diminution, comme le confirment les études scientifiques qui ont été réalisées. Donc, maintenant, il faut maintenir le projet et appuyer les pays en voie de développement. Les pays développés doivent également poursuivre leur politique d'arrêt radical de production et de consommation de ces substances pour que tout cela porte ses fruits sur le trou dans quelques années. Et nous espèrons que d'ici cinquante ans, ce trou sera refermé. »
-Le plus gros problème de ces réunions internationales n'est-il pas de trouver un accord entre tous les pays pour que chacun s'y retrouve dans ses intérêts ?
« Oui, effectivement, à cause de cela, il y a beaucoup de questions qui traînent. On ne veut pas que des pays ressentent des difficultés au niveau économique, donc il convient de faire en sorte à ce que les délais qui leur sont imposés pour réduire l'utilisation des substances soient suffisants pour qu'il n'y ait pas de pertubation. C'est tout l'intérêt d'avoir des financements pour des conventions comme celle de Montréal. »
-Les pays africains, comme par exemple le Sénégal dont vous êtes le représentant, ont-ils leur mot à dire lors de réunions comme celle de Prague ?
« Oui, nous avons notre mot à dire, puisque le Sénégal est un pays qui a ratifié et signé le Protocole comme les autres pays. Et ce pas seulement dans pratiquement toutes les instances où se prennent les décisions, mais aussi au niveau local. Par exemple, au Sénégal, nous avons diminué de 187 tonnes notre consommation de substances appauvrissant la couche d'ozone pour en être aujourd'hui à 30 tonnes. Si tous les pays vont dans ce sens-là, en 2010, il n'y aura plus de substances nocives dans le monde. »