Quel scénario pour la campagne référendaire ? La décision du gouvernement devrait bientôt tomber
Bruxelles commence à s'inquiéter à propos de l'organisation, en République tchèque, de la campagne pour un éventuel référendum sur le projet de Constitution européenne. La Commission européenne n'a encore reçu, de la part de Prague, aucune demande d'aide pour la réalisation de la campagne et ne sait toujours pas quel sera son scénario.
La semaine prochaine, enfin, la campagne européenne devrait être discutée au gouvernement. Son coût s'élèverait à quelque 218 millions de couronnes tchèques (plus de 7 millions d'euros) et elle devrait être, principalement, radiotélévisée, sans oublier la mise en place envisagée des centres d'information régionaux. Curieusement, en République tchèque, l'intérêt pour le texte fondamental de l'UE ne fait pas défaut. Chose qui relève presque du miracle, vu l'euro-scepticisme du président de la République et l'état du débat européen dans le pays. Ainsi, les 2 000 exemplaires de la Constitution, arrivés, avec un retard de plusieurs semaines, à Prague, sont loin de pouvoir satisfaire le public. Le texte est, certes, disponible sur l'Internet et sur CD, mais cela désavantage les personnes âgées notamment.
Le cabinet devrait se pencher aussi sur le caractère de la campagne référendaire : faut-il qu'elle soit purement informative, neutre, ou bien devrait-il lancer carrément une campagne pour le "oui" ? Petr Uhl, éditorialiste du quotidien Pravo, soutient la seconde alternative : "Le gouvernement est un organe politique", écrit-il. "Il devrait baser la campagne sur la position que tous les gouvernements que nous avons eus, ceux de Klaus, Tosovsky, Zeman, Spidla, y compris le cabinet actuel, avaient adopté : nous voulons tous être membres à part entière de l'Union européenne."