Quel successeur à Vaclav Klaus ?
Vaclav Klaus est l'une des figures politiques qui auront marqué le plus l'évolution de la société tchèque, dans le pire et dans le meilleur, après la chute du régime communiste, en 1989.
Des hauts et des bas ont silloné la carrière et la politique de Vaclav Klaus et de son parti, pendant les douze annnées écoulées. Leur période la plus glorieuse, c'était le début des années quatre-vingt-dix. Le public tchèque jurait alors par Vaclav Klaus et par sa vision d'un « miracle économique à la tchèque ». La seconde moitié de ces années-là a apporté à beaucoup une amère désillusion avec le dévoilement de scandales financiers, le constat de banqueroutes et de milliards de couronnes volés, au cours des premières années de l'édification capitaliste en pays tchèques. En 1997, le cabinet de Vaclav Klaus a déclaré les fameux « paquets économiques » en avouant des erreurs commises et a démissionné. Depuis, son parti est dans l'opposition.
Le Parti civique démocrate, l'ODS, reprendra-t-il un souffle frais avec un nouveau leader ? Deviendra-t-il un parti plus ouvert, moins sectaire, proeuropéen, un parti qui prendrait le secteur civique comme un partenaire et non pas comme un ennemi à combattre ? La réssurection de la droite en République tchèque est-elle à attendre bientôt? Le congrès de l'ODS, qui s'ouvre, pourrait donner une première réponse à ces questions.
Tout en partant de la tête de l'ODS, Vaclav Klaus, 62 ans, ne compte pas quitter le devant de la scène. Monter au Château est sa prochaine ambition, qui est d'ailleurs pleinement soutenue par son parti. Il est le premier à avoir annoncé, récemment, sa candidature présidentielle.