Quelles restrictions pour diminuer le déficit du budget de l’Etat pour 2010 ?
Le gouvernement de fonctionnaires dirigé par Jan Fischer a approuvé une série de mesures de restrictions devant permettre de réduire le déficit du budget de l’Etat pour 2010 des 230 milliards prévus initialement à 155 milliards de couronnes – soit un peu plus de 6 milliards d’euro.
Le paquet de mesures de restriction proposé par le ministre des Finances Eduard Janota comporte avant tout : la réduction de l’allocation parentale de 10%, la réduction de la prime à la naissance de l’enfant de 3 000 couronnes, la diminution des allocations aux services sociaux, le gel des pensions de retraite, le gel du minimum vital, l’augmentation des impôts indirects, et de la TVA.
Le Parti civique démocrate ODS s’est déjà déclaré prêt à soutenir les mesures proposées, mais en grinçant des dents - puisque c’est le seul moyen d’avoir un budget de l’Etat pour 2010, bien que les mesures proposées ne soient ni économiques, ni anti-crise, et qu’elles ne répondent pas au programme du parti. Petr Nečas :
« Nous sommes prêts à soutenir ce projet à condition qu’il soit débattu et approuvé dans son ensemble à la chambre des députés. »
L’ODS veut même engager par écrit les députés pour qu’ils ne présentent pas de projets modifiés et permettent l’adoption du paquet. Cette position est partagée par le parti TOP 09, ainsi que par les Verts et le KDU-ČSL, mais souhaiterait une plus grande protection des familles, tout comme l’introduction d’une taxe deux fois plus importante par rapport à l’état actuel sur les machines à jouer. Cyril Svoboda, chef du parti chrétien-démocrate:
« Pour que les mesures proposées ne touchent pas durement les familles avec enfants, l’une des variantes pour le faire, serait d’amender la législation sur les jeux de hasard. Sur les 128 milliards de couronnes de l’argent parié et perdu, on pourrait donner 9 milliards pour le bien de la société et de l’Etat. »
La chambre des députés est tenue de se prononcer en urgence, en procédure législative accélérée, sur le paquet de réformes devant diminuer le déficit. Pour le chef du cabinet Jan Fischer, c’est un compromis que le gouvernement propose d’adopter pour une durée d’un an :
« Le débat politique à la chambre des députés, son résultat, sera pour nous un teste de confiance qui décidera si le gouvernement poursuit ou non son action. »