Réaction d'Amnesty International aux propos de Vaclav Klaus

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Nous avons relaté dans cette émission, ce mardi, l'interview accordée par le Président tchèque, Vaclav Klaus, à la télévision BBC World, programme Hardtalk. Dans cet entretien, Vaclav Klaus a rejeté l'accusation de l'organisation Amnesty International, selon laquelle, des armes tchèques auraient été livrées dans des régions de crise.

Vaclav Klaus,  photo: CTK
Vaclav Klaus a qualifié ces informations de non fondées et a appelé son interlocuteur à ne pas ressusciter les vieilles histoires de la période communiste pendant laquelle le régime totalitaire en Tchécoslovaquie livrait des armes dans des pays politiquement instables.

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Selon Amnesty International, par cette déclaration le Président tchèque a mis en cause non seulement la crédibilité d'Amnesty International, mais aussi les informations publiées par le gouvernement tchèque et l'ONU. Il en découle, selon le porte-parole d'Amnesty International pour la République tchèque, Jan Pavelka, que la Tchéquie a vendu, au cours de ces dernières années, des armes dans les pays ébranlés par des conflits et des guerres civiles. D'après Jan Pavelka, si Vaclav Klaus affirme que les exportations des armes tchèques sont suffisamment contrôlées, il oublie que les armes fabriquées dans notre pays ont été retrouvées par exemple en Algérie, en Angola, en Colombie, au Sri Lanka, au Zimbabwe ou au Yémen. Et Jan Pavelka d'ajouter que le dernier rapport de la Commission européenne invite la République tchèque à accélérer la mise en application du code de l'Union européenne des exportations des armes et de lutte contre les transferts d'armes illégaux.