Réactions des dirigeants tchèques aux frappes américaines

Les frappes américaines contre les talibans

L'information sur les frappes américaines contre les talibans n'a pas surpris les dirigeants tchèques. Vaclav Richter résume leurs premières réactions.

Le Président Vaclav Havel a donné une courte conférence de presse au Château de Prague. Il a manifesté d'abord le soutien que la République tchèque porte à l'offensive actuelle. Il a déclaré également:

"Si nous voulons jouir du droit de vivre une vie en dignité nous devons être prêts à défendre ces valeurs et ces droits parfois l'arme à la main. Je pense qu'en ce moment il faut garder une patience calme et qu'il n'y pas de raison pour paniquer. Je pense néanmoins que tout le monde sait qu'il y a des moments où nos libertés exigent certains sacrifices ou, au moins, certaines limitations."

Et Vaclav Havel de souligner que les frappes actuelles ne sont pas une attaque contre l'Afghanistan, ni contre l'Islam mais que c'est une opération pour défendre les valeurs fondamentales qui sont partagées par toutes les religions, toutes les cultures et toutes les civilisations. Il a donné également son avis sur l'attitude de la Russie face à la riposte américaine. Vaclav Havel a hautement apprécie le rôle joué par la Fédération russe qui s'est jointe au mouvement mondial contre le terrorisme et a contribué à raffermir ce mouvement.

Pratiquement tous les dirigeants tchèques ont tenu à se prononcer sur les frappes américaines. Le chef de la Chambre des députés, Vaclav Klaus, et le chef du Sénat, Petr Pithart, ont souligné notamment que les frappes avaient été bien préparées.

"Ces frappes ne sont pas une réaction convulsive, irréfléchie et trop rapide. Elle n'a pas suivi immédiatement ou deux jours après, nous savons que presque quatre semaines se sont écoulées. On a procédé à des pourparlers diplomatiques sérieux, des services de renseignement ont fait des analyses concrètes, on a travaillé avec le concours des meilleurs stratèges militaires."

"Nous étions préparés à cette situation, la nouvelle ne nous a pas surpris," a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Jan Kavan. L'information sur les frappes nous a été communiquée par des voies diplomatiques et nous n'avons fait qu'activer les mesures qui étaient déjà prêtes." Selon le ministre de la Défense, Jaroslav Tvrdik, la République tchèque ne s'est pas encore jointe aux opérations de la riposte militaire ce qui pourrait changer cependant dans les jours à venir. La Tchéquie est toujours prête à accorder aux alliés une aide si ces derniers la demandent. Néanmoins, pour la République tchèque, il ne s'agit pas d'un état de guerre et la vie des citoyens ne devrait pas changer même au moment où l'on demanderait à l'armée tchèque de participer d'une façon ou d'une autre aux opérations contre les talibans.