Réchauffement climatique: Vaclav Klaus publie un pamphlet contre "l'hystérie des environnementalistes"

Vaclav Klaus, photo: CTK

« La planète bleue, et non pas verte » : c'est le titre du dernier ouvrage du président de la République tchèque. Un livre sous-titré « Ce qui est menacé : le climat ou la liberté ? », dans lequel Vaclav Klaus s'en prend à ceux qu'il appelle les environnementalistes, aux thèses alarmistes sur les changements climatiques et sur la responsabilité de l'homme.

Vaclav Klaus,  photo: CTK
Le réchauffement planétaire : un thème devenu l'un des thèmes de prédilection du président tchèque. Pas pour dénoncer les risques que l'homme fait courir à son environnement, mais pour dénoncer les risques que font courir aux hommes les environnementalistes, que Vaclav Klaus considèrent comme « l'incarnation contemporaine du gauchisme traditionnel ».

Après s'être déjà exprimé à plusieurs reprises sur le sujet, Vaclav Klaus a donc décidé de publier un livre dans lequel il met en cause l'utilisation politique du « soit-disant réchauffement climatique » et « l'hystérie » qui règne dans les discussions sur le sujet :

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« Je considère comme très contestable - et c'est pourquoi je fais entendre ma voix - qu'en raison de l'hystérie ambiante nous puissions nous laisser guider par un mouvement politique - qui est d'ailleurs en ce moment en train de manifester dehors - et dont l'objectif est en réalité autre chose que la liberté de l'homme. »

Quelques militants écologistes s'étaient regroupés sous les fenêtres du Café Slavia, à Prague, où le président présentait son livre. Sur leurs banderoles quelques uns d'entre eux avaient parodié le titre en inscrivant « La Terre plate, non pas ronde » et le sous-titre « Ce qui est menacé : le climat ou la raison ? ».

Cela n'a pas empêché le président d'expliquer son point de vue et d'insister sur le fait qu'en un siècle, la température ne s'était élevée « que » de 0,6°C :

Vaclav Klaus,  photo: CTK
« 0,6°C : c'est beaucoup ou un peu ? Je pense que ce débat est légitime. Menons ce débat pour savoir dans quelle mesure l'homme a contribué à cette augmentation de la température, ou si cela nous a amené plus de soleil... Menons ce débat pour savoir si cette augmentation de 0,6°C représente vraiment une tragédie ou si cela n'a aucune importance. Pour savoir si l'homme peut faire quelque chose pour changer ce chiffre miniature comparé à l'énormité de ce corps qu'est la Terre. »

Vaclav Klaus a tenu à souligner que son livre n'avait pas pour objet de mesurer les températures. Son but clairement affiché est de dénoncer la menace que feraient selon lui peser la « nouvelle religion » qu'est l'environnementalisme et ses nouveaux apôtres, l'ancien vice-président américain Al Gore et ses « visions démentielles » en tête.