Rencontre à Prague des ministres du Logement de l'UE

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En ce début de semaine se tenait dans la capitale tchèque une conférence réunissant les ministres européens en charge du Logement dans leur gouvernement respectif. L'occasion de faire le point sur les différences entre anciens et nouveaux membres, sur les priorités et les transformations à faire dans le domaine.

Photo: CTK
« Sauvez nos panelaky », titrait ce mardi le quotidien économique Hospodarske Noviny. « Panelak » est un terme que l'on pourrait traduire en France par « tour » ou « barre d'immeubles ». Le nombre d'appartements construits dans ces immeubles en vogue sous le communisme dépasse le million en République tchèque. Et aujourd'hui, ils ont besoin d'être rénovés. Pour le ministre de l'Aménagement du territoire, Jiri Paroubek, il s'agit désormais de multiplier par cinq le nombre de logements rénovés, pour atteindre 100 000 appartements par an. Le ministre espère qu'une partie des fonds structurels européens pourra être consacrée à cette fin. Jiri Paroubek :

« Le but de cette conférence est de réussir à obtenir une possibilité d'autonomie pour les Etats-nations afin qu'ils puissent utiliser une partie des fonds structurels pour la reconstruction de logements et plus généralement pour la revitalisation des cités en banlieue. »

Pour le ministre français du Logement, Marc-Philippe Daubresse, si les problèmes ne sont pas les mêmes dans tous les pays de l'UE, le besoin de concertation est important. Lui-aussi est favorable à l'utilisation des fonds structurels de Bruxelles dans ce domaine :

« C'est important qu'on puisse harmoniser nos politiques, sachant que les politiques du logement sont des politiques très nationales mais l'environnement, notamment sur le plan de la fiscalité et des services d'intérêt public de l'Europe est important. Il est essentiel que les ministres puissent se concerter là-dessus. J'ai eu l'occasion de m'entretenir avec le ministre tchèque, vous avez ici un problème important de réglementation de loyers et un problème lié à la libération du marché privé. C'est un problème que nous connaissons bien en France, puisque nous avons pris une loi après la Deuxième guerre mondiale qui nous a permis de libérer les loyers dans le parc privé tout en protégeant les catégories les plus fragiles. »

« Je pense que la loi 1948 serait assez bien adaptée à la situation ici, à la condition qu'on relance aussi des capitaux pour construire des logements pour les classes moyennes. Nous avons là aussi un outil interessant, un outil fiscal que je suis en train de perfectionner et dont j'ai aussi parlé au ministre tchèque. »

Quels sont les buts d'une rencontre comme celle d'aujourd'hui ?

« D'essayer de trouver un certain nombre de points communs à mettre en avant. Nous souhaitons que les fonds structurels européens puissent nous aider un peu plus. Les pays d'Europe centrale le souhaitent fortement ; les pays anglo-saxons le souhaitent moins. Nous essayons de trouver un compromis, comme toujours en Europe. »