Rencontre au sommet au Château de Prague à propos du passé

Lubomir Zaoralek, Vladimir Spidla, Vaclav Klaus et Petr Pithart, photo: CTK

Le président de la République tchèque, Vaclav Klaus, a convié, mercredi, au Château de Prague, les plus hauts représentants constitutionnels tchèques. Au programme : le passé et les restitutions de biens.

Lubomir Zaoralek,  Vladimir Spidla,  Vaclav Klaus et Petr Pithart,  photo: CTK
Le président de la République, Vaclav Klaus, a décidé d'intervenir dans l'affaire de la restitution des biens d'un noble de la famille Kinsky. Pour cela, il a invité au Château de Prague les trois autres représentants constitutionnels de la République : le Premier ministre, Vladimir Spidla, le président de la Chambre des députés, Lubomir Zaoralek, et le président du Sénat, Petr Pithart. Vaclav Klaus a convoqué cette réunion « à quatre », car la scène politique tchèque est préoccupée, ces derniers temps, par les revendications des Allemands des Sudètes, qui demandent un dédommagement, et par les succès de Frantisek Oldrich Kinsky, auprès des tribunaux tchèques, dans des affaires de restitution de biens, confisqués après la Deuxième Guerre mondiale. Kinsky a déposé plus de 150 requêtes en justice concernant une fortune de plus d'un milliard d'euros ! Il a déjà gagné certains procès, en contournant les fameux décrets du Président Benes et en se référant au droit civil. Les politiciens sont très préoccupés par cette affaire qui pourrait représenter un précédent et pourrait entraîner une nouvelle vague de revendications de la part des Allemands des Sudètes. Les quatre représentants constitutionnels suprêmes de la République tchèque ont clairement déclaré, ce mercredi, au Château de Prague, qu'ils ne comptent aucunement changer la manière du règlement tchèque avec le nazisme et le communisme. D'un autre côté, ils affirment qu'ils n'ont pas, spécialement, examiné le cas Kinsky ou celui du dédommagement des Allemands des Sudètes. Le président de la République, Vaclav Klaus, affirme : « Il serait inutile de chercher dans notre opinion le terme tchéco-allemand ou des allusions à nos relations avec d'autres pays. Nous n'avons parlé que du consenssus, qui a vu le jour au début des années quatre-vingt-dix, en ce qui concerne notre passé ».

Dans le communiqué, publié à l'issue de la réunion, il est dit : « Les plus hauts représentants constitutionnels appellent la scène politique tchèque à retenir ses réactions nerveuses, souvent inutiles, à l'égard de certaines déclarations faites en Tchéquie ou à l'étranger et à l'égard de certaines affaires judiciaires ». Les consultations sur ce problème, qui préoccupe aussi bien la scène politique que l'opinion publique, devraient se poursuivre au plus haut niveau.