Rentrée universitaire : les disciplines techniques de moins en moins sollicitées
La nouvelle année universitaire 2006/2007 a commencé en République tchèque. La cérémonie d'ouverture a eu lieu en début de la semaine, à la Chapelle de Bethléem, à Prague, avec la participation des recteurs de toutes les écoles supérieures du pays. Parallèlement, l'Université technique de Prague (CVUT), la plus ancienne école supérieure du genre en Europe centrale, a célébré le 300e anniversaire de sa fondation. Les festivités se poursuivront jusqu'au mois de juin 2007.
L'enseignement technique supérieur justement, souffre, ces dernières années, d'un manque d'étudiants. La CVUT, composée de 7 facultés, forme actuellement quelque 6000 spécialistes en électrotechnique, informatique, architecture, transport, industrie du bâtiment et mécanique et d'autres domaines encore. La faculté de la physique nucléaire, jadis prestigieuse, a même dû supprimer les concours d'entrée, pour remplir ses amphithéâtres. Afin de séduire davantage d'adeptes, la CVUT a choisi une forme de publicité peu habituelle dans le pays : celle de spots télévisés.
Le désintérêt de la jeune génération pour les sciences naturelles est tout aussi flagrant : une raison pour laquelle l'Université Palacky d'Olomouc, dans la région de Moravie du Nord, met en place des projets de vulgarisation scientifique, étalés sur deux ans et bénéficiant d'un soutien financier assez important (environ 1,3 millions d'euros) du ministère de l'Education.Un autre problème évoqué par les recteurs, à la rentrée universitaire : une coopération insuffisante des écoles supérieures avec le secteur privé. Le phénomène est loin d'être typiquement tchèque et serait responsable de la faible compétitivité des universités européennes par rapport aux écoles supérieures américaines.