Risques d'attentats: les autorités tchèques se veulent vigilantes

Charm el-Cheikh apès les attentats, photo: CTK
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En réaction aux attentats qui ont récemment frappé Londres puis Charm el-Cheikh, en Egypte, les autorités tchèques ont renforcé les mesures de sécurité visant à prévenir d'éventuelles attaques terroristes. « La République tchèque n'est pas directement menacée, mais cela ne signifie pas que tout risque est exclu. Les terroristes frappent partout dans le monde », a expliqué, lundi, le Premier ministre, Jiri Paroubek, après la réunion de la cellule de crise du ministère de l'Intérieur.

Charm el-Cheikh apès les attentats,  photo: CTK
Un contrôle accru du transport des substances dangereuses, des explosifs et des armes, une surveillance vidéo plus pointue dans les rues des principales villes, une augmentation du nombre de chiens capables de trouver des bombes ou des explosifs, la présence d'agents de police sur certaines lignes aériennes, des équipes de policiers qui se rendront dans les pays jugés à risques pour le règlement des demandes de visa de certains étrangers ou encore, si nécessaire, une implication plus importante des services de renseignements : telles sont les principales mesures qui ont été adoptées par le ministère de l'Intérieur pour faire face au danger que représentent d'éventuelles attaques terroristes en République tchèque.« Nous ne pouvons en dire plus sur le sujet, les mesures de sécurité en question perdraient alors tout leur sens », a précisé le ministre, Frantisek Bublan.

Le Premier ministre Jiri Paroubek et le ministre de l'Intérieur Frantisek Bublan  (à droite),  photo: CTK
Ce dernier suppose qu'un exercice de simulation devrait être mené au cours du mois de septembre. De son côté, le Premier ministre a demandé à tous les organes de l'Etat impliqués dans la défense anti-terroriste du pays de faire part de leurs propositions susceptibles d'améliorer le système de prévention.

Jiri Paroubek comme Frantisek Bublan hésitent toutefois à recommander aux Tchèques de ne pas se rendre, par exemple, en Egypte, estimant que les terroristes sont imprévisibles et que chaque citoyen se doit de peser lui-même les risques d'un tel voyage.

Enfin, même s'il a affirmé qu'il émettait des réserves sur le fait que les Etats-Unis aient attaqué Bagdad sans résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, le chef du gouvernement n'entend pas rappeler les troupes tchèques qui se trouvent actuellement en Irak. « Malgré toutes les réserves que j'ai à l'égard de l'intervention américaine, je pense que si nous partions d'Irak, que les Etats-Unis, l'Occident, la démocratie occidentale partaient vaincus d'Irak, cela resterait une plaie ouverte pour l'ensemble de l'Occident, pour nos alliés, pour nous et nous ne pourrions pas bien le supporter », a ainsi expliqué Jiri Paroubek.