Attentats de Charm el-Cheikh : réactions en Tchéquie
« L'enfer en Egypte, titrait ce lundi en première page le quotidien Mlada fronta Dnes. 88 morts, dont un Tchèque ». Petr Koran, employé sur place par une agence de tourisme, est devenu « la première victime tchèque des attentats islamistes » poursuit le journal Hospodarske noviny.
Alors évidemment, comme à chaque fois après de tels actes de terrorisme, on s'interroge sur ses propres mesures de sécurité et de prévention à l'intérieur de ses frontières. Le Premier ministre tchèque, Jiri Paroubek, se veut sur ce point rassurant, et affirme que toutes les dispositions nécessaires ont déjà été prises après les attentats de Londres, le 7 juillet dernier :
« Les dispositifs actuels sont suffisants, et selon moi il n'y a pas grand chose de plus à faire. Mais évidemment, je pense qu'il faut vérifier le bon fonctionnement de l'ensemble de notre système de sécurité. »Après ces attentats sur les bords de la Mer Rouge, les services tchèques de renseignement, selon leur porte-parole Jan Subert, envisagent toutefois d'approfondir leur collaboration avec les services des pays du Maghreb et du Machrek :
« Nous échangeons déjà des informations avec plus de 50 services de renseignements de plus de quarante pays différents. Nous avons même déjà des contacts avec des pays nord-africains, et dans ce contexte de péril grandissant, nous nous apprêtons à établir des liens avec d'autres. Mais il faut souligner ici que pour toute coopération avec les services d'une puissance étrangère nous avons besoin de l'accord du gouvernement. »
Le ministre de l'Intérieur a confirmé la nécessité de renforcer les relations avec ces pays, précisant que la collaboration avec les services égyptiens fonctionne déjà. Frantisek Bublan a indiqué qu'il ne s'opposerait à aucune proposition de travail en commun avec d'autres services, avant de réunir, ce lundi, sa cellule de crise. Mais à Prague, point d'alarmisme :« J'ai convoqué cette cellule de crise uniquement à titre préventif mais je n'ai aucune information selon laquelle une attaque menacerait la République tchèque », a tenu à souligner le ministre.